107, rue George

Le 107, rue George est un duplex de style éclectique érigé vers 1920. Il possède un plan rectangulaire de deux étages avec un toit à croupes rythmé du côté gauche par un décroché coiffé d'une pente de toit à deux versants droits et à l'avant par un oriel polygonal sur deux étages. Les façades sont recouvertes de brique alors que le toit est revêtu de tôle à baguettes. Une galerie occupe la façade avant. Elle est surmontée par un balcon d'égale largeur. Deux portes à imposte, dont une à baie latérale, se trouvent de chaque côté d'une large baie vitrée composée de trois fenêtres juxtaposées. Au niveau du balcon se trouve une autre porte à imposte et à baie latérale ainsi qu'une baie vitrée composée de trois fenêtres juxtaposées. Il y a trois fenêtres par étage au niveau de l'oriel. Les ouvertures sont à arc surbaissé et de facture contemporaine. L'ornementation se compose d'un fronton au sommet de l'oriel, de platebandes en brique au-dessus des ouvertures et d'autres jeux de briques. Cette maison est implantée sur la rue George, près du carré Royal et de plusieurs institutions, au coeur de la ville de Sorel-Tracy.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--

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La rue George est une des principales artères commerciales issues du plan d'urbanisme créé en 1786 par le major John French, ingénieur civil, et par Samuel Holland (1728-1801), arpenteur général. Plusieurs commerces, institutions et maisons cossues y sont érigés à partir du 19e siècle, dont ce duplex épousant le style éclectique. Les informations historiques sont rares à propos de cette résidence comprenant deux logements.

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Inventaire du patrimoine bâti de la ville de Sorel-Tracy (2013 - 2016)
Ville de Sorel-Tracy

Le 107, rue George présente un intérêt patrimonial pour sa valeur d'architecture. Construit vers 1920, cet immeuble de logements témoigne des immeubles de type plex qui se développent et s'imposent au 20e siècle dans les milieux denses et les quartiers ouvriers. Ce type de bâtiment, populaire au tournant du 20e siècle, est propre à la construction résidentielle et mixte. À la fin du 19e siècle, la standardisation des matériaux ainsi que la mécanisation du travail permettent la mise au point de nouveaux modes de charpente à claire-voie. Cette nouvelle méthode de construction rapide et économique coïncide avec l'essor économique et démographique de la ville. Les plex se distinguent par la présence dans un même bâtiment de plusieurs logements possédant chacun un accès direct à la rue, via des escaliers intérieurs ou extérieurs. Il s'agit ici plus précisément d'un duplex à escalier intérieur caractérisé par la présence de deux entrées distinctes. L'ornementation varie d'un cas à l'autre suivant les goûts et les moyens du propriétaire. Le 107, rue George se distingue à cet effet puisqu'il s'apparente davantage aux cottages de style éclectique, un courant de l'architecture résidentielle en vogue en Amérique du Nord à l'époque victorienne, c'est-à-dire à la fin du 19e et au début du 20e siècle. Cette tendance consiste à inclure dans un même bâtiment plusieurs ornements, matériaux et références à des styles du passé, dans le but de créer une oeuvre unique, prestigieuse et dynamique. L'éclectisme devient rapidement populaire auprès de la bourgeoisie nord-américaine qui cherche à se démarquer. Il est notamment caractérisé par un foisonnement d'ornements puisés tant dans le vocabulaire classique que dans le pittoresque propre à l'époque médiévale. Le 107, rue George est représentatif de ce style, car sa composition unique comprend un décroché et un oriel. L'ornementation, qui se compose d'un fronton, de platebandes en brique au-dessus des ouvertures et d'autres jeux de brique, confère également du prestige à cette demeure.

Le 107, rue George présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique liée à son implantation. Il est situé sur la rue George, une des principales artères issues du plan d'urbanisme créé en 1786 par le major John French, ingénieur civil, et par Samuel Holland (1728-1801), arpenteur général. Il se trouve près du carré Royal et de plusieurs institutions, dont l'ancien théâtre, le bureau de poste et les deux noyaux paroissiaux. Érigé vers 1920 sur un grand terrain, il fait partie d'une série de demeures cossues construites sur cette voie au début du 20e siècle et il témoigne de l'établissement de la bourgeoisie dans ce secteur.

Source : Ville de Sorel-Tracy, 2014

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