Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Site patrimonial du Fort-de-Beaumont

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Vestiges du fort de Beaumont

Région administrative :

  • Chaudière-Appalaches

Municipalité :

  • Beaumont

Date :

  • 1914 (Construction)

Période :

  • Le Québec moderne (1867 à 1960)

Thématique :

  • Patrimoine militaire

Usage :

  • Services et institutions (Installations de défense militaire)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (2)

Événements associés (1)

Inventaires associés (1)

Carte

Description

Le site patrimonial du Fort-de-Beaumont correspond aux vestiges d'une installation de défense côtière construite en 1914 et utilisée jusqu'en 1917. Le site comprend un ancien abri à munitions, aussi appelé poudrière, de même que l'une des deux casemates comprises à l'origine dans le fort. L'abri à munitions consiste en un petit bâtiment en béton, de plan carré et enterré dans le sol. Son toit léger est percé de trous d'aération. En façade, une voie d'accès pratiquée en déblai dans le roc mène à une entrée en arc surbaissé, tandis que le mur arrière comprend deux portes rectangulaires. La casemate nord-ouest, sise à une centaine de mètres à l'est du dépôt à munitions, est une construction semi-circulaire formée d'un mur en béton d'une épaisseur de 4,6 m, avec un rayon extérieur de 6,7 m et une hauteur d'environ deux mètres. En son centre se trouve une dalle de béton munie de tiges boulonnées permettant de tenir en place une lourde pièce d'artillerie. Le site patrimonial du Fort-de-Beaumont est localisé sur une terrasse au haut d'un escarpement surplombant le fleuve Saint-Laurent, dans la municipalité de Beaumont.

La protection vise les structures et le terrain.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Site patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2023-08-04
Prise d'effet : 2022-02-24

Catégories de conservation

  • 9 - Terrain notable
  • 10 - Bien classé pour son intérêt archéologique

Statuts antérieurs

  • Avis d'intention de classement, 2022-02-24
  • Proposition de statut national, 2021-09-23
 
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Beaumont) 2021-11-29

Statuts antérieurs

  • Avis d'intention d'abrogation d'un règlement, 2021-08-02
  • Citation, 2016-04-04
  • Avis de motion de citation, 2016-02-01
  • Citation, 2014-12-01
 
Inventorié --
 

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Valeur patrimoniale

Le site patrimonial du Fort-de-Beaumont présente un intérêt pour sa valeur historique. Ce fort est aménagé à un emplacement stratégique par le ministère fédéral de la Milice et de la Défense en 1914, à la suite de l'entrée en guerre du Canada. Il fait partie d'un système de défense côtière élaboré pour protéger le port de Québec et le chantier maritime de Lauzon, en plus de soutenir l'inspection obligatoire, en temps de guerre, des navires circulant dans le chenal sud du fleuve Saint-Laurent. Ce système défensif comprenait aussi les deux forts de la Martinière, à Lévis, et celui de Saint-Jean, sur l'île d'Orléans. Le fort de Beaumont était doté de deux canons de marine de six pouces de type Vickers, manœuvrés par une garnison du 6e régiment d'artillerie de Lévis. Celui-ci, formé de réservistes de la région, constitue le plus ancien régiment d'artillerie francophone au Canada. À compter de 1915, le fort de Beaumont est utilisé seulement le jour, les deux batteries du fort de la Martinière, équipées de projecteurs, pouvant être en service la nuit. Le fort de Beaumont est délaissé par les militaires en 1917, l'Allemagne et ses alliés ne représentant plus une menace suffisante pour la navigation sur le fleuve Saint-Laurent. En 1920, les canons sont retirés de leur emplacement. Le fort de Beaumont est ainsi une des rares installations de défense côtière associées à la Première Guerre mondiale qui est située sur le territoire du Québec.

Le site patrimonial du Fort-de-Beaumont présente aussi un intérêt pour sa valeur archéologique. Le Québec compte très peu de sites archéologiques ayant eu des occupations militaires pendant le XXe siècle. Le fort de Beaumont était constitué de deux casemates, d'un abri à munitions, de structures temporaires en bois et de rails qui permettaient le transport des munitions. Les casemates étaient destinées à protéger les canons et leurs servants. Ces constructions semi-circulaires étaient composées d'un mur en béton d'une hauteur d'environ deux mètres et d'une épaisseur de 4,6 mètres. Une petite baie de 2 mètres de rayon permettait au canon de tirer. Au centre, se trouvait une dalle de béton munie de tiges d'acier permettant de fixer une pièce d'artillerie. L'abri à munitions est situé à une centaine de mètres des canons. Il s'agissait d'un bâtiment en béton doté d'un toit léger pour limiter les risques d'explosion latérale. Une porte en arc surbaissé et deux portes rectangulaires permettaient d'accéder à l'intérieur du bâtiment. L'abri à munitions et la casemate nord-ouest sont à l'état de vestiges. Le terrain du fort de Beaumont, notamment la zone autour de l'abri à munitions, possède un potentiel de recherche et de mise en valeur intéressant, car il s'agit d'un des rares sites archéologiques exclusivement associés à la Première Guerre mondiale à se trouver en sol québécois.

Source: Ministère de la Culture et des Communications, 2023.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques du site patrimonial du Fort-de-Beaumont liés à ses valeurs historique et archéologique comprennent, notamment :
- sa situation sur une terrasse au haut d'un escarpement surplombant le fleuve Saint-Laurent, dans la municipalité de Beaumont;
- la configuration des vestiges encore visibles sur une portion de terrain d'une superficie d'environ 772,5 mètres carrés;
- les vestiges de la casemate nord-ouest, dont le mur semi-circulaire en béton, les deux portes rectangulaires munies d'un cadre en acier, de même que la dalle circulaire en béton munie de tiges d'acier;
- les vestiges de l'abri à munitions situé à une centaine de mètres à l'ouest de la casemate, dont le plan carré, les murs en béton enterrés dans le sol, le plafond léger percé de trous d'aération, la voie d'accès pratiquée en déblai dans le roc menant à une entrée en arc surbaissé, les deux portes rectangulaires et les piliers en acier;
- les portions résiduelles du site autour de l'abri à munitions.

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Informations historiques

Le site patrimonial du Fort-de-Beaumont correspond aux vestiges d'une installation de défense côtière construite en 1914, soit au début de la Première Guerre mondiale, afin de protéger le port de Québec. Au début de la guerre, les autorités navales et le gouvernement fédéral prennent conscience de la vulnérabilité des côtes et des grands ports que sont Halifax et Québec. De ces deux ports partent de nombreux navires transportant du ravitaillement et des soldats fournis par le Canada à l'Angleterre et ses alliés. La menace d'éventuelles attaques par des sous-marins allemands, les « U-Boots », rend nécessaire la construction de structures de défense et de surveillance.

Le fort de Beaumont est donc aménagé à un emplacement stratégique par le ministère fédéral de la Milice et de la Défense à la suite de l'entrée en guerre du Canada. Il fait partie d'un système de défense côtière qui protège, en plus du port de Québec, le chantier maritime de Lauzon et soutient l'inspection obligatoire des navires circulant dans le chenal du fleuve Saint-Laurent. Ce système défensif comprenait quatre forts, soit celui de Beaumont, les deux forts de la Martinière à Lévis (le fort d'en haut et le fort d'en bas) et celui de Saint-Jean, sur l'île d'Orléans. Ce dernier constituait la base de surveillance et d'inspection, tandis que les forts de la Martinière formaient l'épicentre sur le plan défensif, avec un plus grand nombre de soldats.

Le fort de Beaumont était constitué de deux casemates, d'un abri à munitions, de structures temporaires en bois et de rails qui permettaient le transport des munitions. Les casemates étaient destinées à protéger les canons et leurs servants. Ces constructions semi-circulaires étaient composées d'un mur en béton d'une hauteur d'environ deux mètres et d'une épaisseur de 4,6 mètres. Une petite baie de 2 mètres de rayon permettait au canon de tirer. Au centre, se trouvait une dalle de béton munie de tiges boulonnées permettant de fixer une pièce d'artillerie. L'abri à munitions était situé à une centaine de mètres des canons. Il s'agissait d'un bâtiment en béton muni d'un toit léger pour limiter les risques d'explosion latérale.

Le fort était doté de deux canons de marine de six pouces de type Vickers, manœuvrés par une garnison du 6e régiment d'artillerie de Lévis. Ce dernier, formé de réservistes de la région et fondé en 1899 à Lévis, constitue le plus vieux régiment d'artillerie francophone au Canada. Vingt-sept soldats étaient en fonction au fort de Beaumont d'avril à novembre, et vivaient tous sous la tente.

À compter de 1915, le fort de Beaumont est utilisé seulement le jour, les deux batteries du fort de la Martinière, équipées de projecteurs, pouvant être en service la nuit.

Le fort de Beaumont est délaissé par les militaires en 1917, l'Allemagne et ses alliés ne représentant plus une menace pour la navigation sur le fleuve Saint-Laurent. En 1920, les canons sont retirés de leur emplacement.

L'abri à munitions et la casemate nord-ouest sont aujourd'hui à l'état de vestiges, tandis que la casemate sud-est est démolie.

Le site patrimonial du Fort-de-Beaumont est classé en 2023.

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Emplacement

Region administrative :

  • Chaudière-Appalaches

MRC :

  • Bellechasse

Municipalité :

  • Beaumont

Latitude :

  • 46° 49' 57.86"

Longitude :

  • -71° 2' 46.482"

Désignation cadastrale :

  • Lot 5 861 267
  • Lot 5 861 268 Ptie
  • Lot 6 437 514 Ptie

Code Borden

CeEs-16      

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Références

Notices bibliographiques :

  • FRANCK, Alain. Évaluation patrimoniale des vestiges du fort de Beaumont datant de 1914. Beaumont, 2014. 34 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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