Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Lanctôt, Médéric

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Synthèse

Né à Montréal, le 7 décembre 1838, Médéric Lanctôt est le fils d'Hippolyte Lanctot, notaire et patriote, et de Mary Miner.

Ayant quitté le collège de Saint-Hyacinthe avant la fin de ses études, Lanctôt s'établit à Montréal, travaille comme commis chez le financier Augustin Cuvillier et fréquente les membres de l'Institut canadien. Après un passage au Courrier de Saint-Hyacinthe, il revient à Montréal en 1858 et entreprend des études en droit. Deux ans plus tard, la section du district de Montréal du Barreau du Bas-Canada l'admet à la pratique de la profession légale.

De retour à Montréal après un voyage en Europe, en 1862, Lanctôt fait l'acquisition d'une imprimerie et se lance dans le journalisme de combat. Fondateur et rédacteur en chef de La Presse, journal quotidien et indépendant des partis politiques, il prône l'union des Canadiens français au sein d'un parti national. Opposé à George-Étienne Cartier, principal promoteur du projet de confédération des colonies britanniques d'Amérique du Nord, le journaliste adhère à un comité national dont il signe le manifeste, et change le nom de son journal pour L'Union nationale. En 1866, il affronte Alexis Dubord, l'homme de paille de Cartier, lors des élections municipales dans Montréal-Est. La victoire de Lanctôt, par une majorité de huit voix, est aussitôt contestée par son adversaire et annulée un an plus tard à la suite d'un procès.

En 1867, Lanctôt participe activement à la fondation de la Grande Association de protection des ouvriers du Canada, dont il est élu président, concrétisant son rêve de créer un instrument de libération des classes laborieuses. En juin, une manifestation populaire rassemble plus de huit mille ouvriers qui défilent sur le champ de Mars, arborant le drapeau des patriotes de 1837-1838. En septembre, après une campagne électorale tumultueuse, Lanctôt subit la défaite devant Cartier dans la circonscription de Montréal-Est. Refusant de s'avouer vaincu, le candidat défait déclenche une campagne d'agitation qui contribue à l'isoler de ses alliés politiques.

Ruiné et discrédité, Lanctôt passe deux années aux États-Unis, où ses idées et ses différents projets de journaux ne trouvent aucun écho auprès des Franco-Américains. De retour à Montréal, il reprend la pratique du droit et se porte candidat dans Montréal-Est aux élections provinciales de 1871, sans succès. L'année suivante, il appuie la candidature de Cartier, son ancien adversaire, lors des élections fédérales. Vivant désormais dans la misère, il tente à nouveau de refaire sa vie aux États-Unis, puis devient rédacteur du Courrier d'Outaouais tout en occupant la fonction de sténographe à la Chambre des communes.

Il est décédé à Lucerne (Gatineau), le 30 juillet 1877. Il est inhumé au cimetière de Notre-Dame-des-Neiges, à Montréal.

Il avait épousé, en 1862, Agnès Doutre, fille de François Doutre et d'Élisabeth Dandurand, et soeur de Joseph et de Gonzalve Doutre.

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Références

Notices bibliographiques :

  • HAMELIN, Jean. « Lanctôt, Médéric ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/

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