Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Bateau Le Saint-André

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Les Éboulements

Date :

  • 1956 (Construction)

Thématique :

  • Patrimoine maritime et fluvial

Éléments associés

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Description

Le bateau Le Saint-André est une goélette de bois à fond plat construite en 1956. D'une capacité de 222 tonnes (tonnage brut), elle mesure 30 mètres de long sur 8,8 mètres de large. Elle possède une étrave élancée, une poupe elliptique, un mât de chargement sur le pont avant, une cabine à l'arrière et est munie d'un moteur. Ce bateau est maintenant conservé en cale sèche au Musée maritime de Charlevoix, établi sur le site du chantier maritime du village de Saint-Joseph-de-la-Rive, dans la municipalité des Éboulements.

Ce bien est classé objet patrimonial.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1978-10-09
 

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Valeur patrimoniale

Le Saint-André présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique liée à sa rareté. Ce bateau est l'une des dernières goélettes lancées au chantier maritime de La Malbaie. En 1990, il ne restait que six goélettes du Saint-Laurent en état de naviguer et trois d'entre elles ont alors été vendues à des intérêts étrangers. Le Saint-André est donc l'une des rares goélettes à subsister.

Le Saint-André présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur technologique. Au fil des ans, les constructeurs ont adapté leurs embarcations à la navigation sur le fleuve Saint-Laurent. Les coques à fond plat, destinées à faciliter la navigation en eau peu profonde et l'échouage sur les battures, font d'abord leur apparition au début du XIXe siècle, facilitant ainsi le transbordement des marchandises. Les voiles sont ensuite modifiées, puis elles sont remplacées par un moteur dans les années 1920. La forme de la poupe évolue aussi et une cabine est ajoutée sur le pont. Le Saint-André est typique des dernières générations de goélettes. Bien qu'il soit muni d'un moteur, il reprend les formes de la goélette à voile en bois à fond plat et à poupe elliptique.

Le Saint-André présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur ethnologique. D'une part, sa conception témoigne de connaissances et d'un savoir-faire transmis par le geste et la parole de génération en génération. D'autre part, il constitue l'un des rares témoins du cabotage sur le fleuve Saint-Laurent, c'est-à-dire du transport, de port en port et à faible distance des côtes, des marchandises en vrac et des billes de bois. Jusqu'au début du XXe siècle, le cabotage sur le fleuve était le moyen le plus simple et le plus rapide de faire parvenir les marchandises aux villages de Charlevoix et de la Côte-Nord. Il répondait à un besoin essentiel en facilitant le ravitaillement des habitants de ces régions, et il a favorisé le développement des chantiers maritimes.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques du bateau Le Saint-André liés à ses valeurs historique, technologique et ethnologique incluent, notamment : - ses dimensions, dont sa longueur de 30 mètres et sa largeur de 8,8 mètres; - sa capacité de 222 tonnes;
- les éléments représentatifs des dernières générations de goélettes, dont le fond plat, la poupe elliptique, l'étrave élancée, le moteur de 270 ch et l'absence de voile;
- la chambre surélevée;
- la coque en bois construite à franc-bord, cloisonnée à l'avant et à l'arrière;
- les matériaux, dont les pièces de fond en pin rouge, la charpente en cèdre, les membrures en épinette rouge, les baux en pin rouge et le veuglé en pin rouge et en cyprès;
- le château ou pont arrière sur lisses avec sa cabine;
- le mât de chargement sur le pont avant;
- le gaillard d'avant.

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Informations historiques

Le Saint-André est construit en 1956 au chantier maritime de La Malbaie. Il est réalisé par Philippe Lavoie, charpentier de la Petite-Rivière-Saint-François, pour le compte du capitaine Fernand Gagnon de Pointe-au-Pic. Ce charpentier aurait construit, en 1959, la dernière goélette du Saint-Laurent, Le Jean-Richard.

En 1978, à l'instar d'autres propriétaires de goélettes, le capitaine Gagnon songe à vendre son bateau à des intérêts américains. Il en informe les autorités du ministère des Affaires culturelles du Québec et, quelques mois plus tard, Le Saint-André est classé.

Le Saint-André est enregistré au port de Québec et il est conservé en cale sèche au Musée maritime de Charlevoix, établi sur le site du chantier maritime du village de Saint-Joseph-de-la-Rive, dans la municipalité des Éboulements. Important chantier maritime, berceau de générations de marins, débarcadère de nombreux navires, Saint-Joseph-de-la-Rive possède un riche patrimoine maritime. Le centre d'interprétation témoigne de l'histoire des chantiers maritimes dans Charlevoix et de celle des goélettes de bois.

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Emplacement

Region administrative :

  • Capitale-Nationale

MRC :

  • Charlevoix

Municipalité :

  • Les Éboulements

Lieux-dits :

  • Saint-Joseph-de-la-Rive

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Références

Contributeur de données :

Direction générale du patrimoine

Notices bibliographiques :

  • BERNIER, Suzanne. « Goélette Saint-André ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 356.
  • Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
  • DESGAGNÉS, Michel. Les goélettes de Charlevoix. Ottawa, Les Éditions Leméac, 1977. 182 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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