Monument des familles Jourdain-Tourangeau

Le monument familial du maire de Québec Adolphe Guillet dit Tourangeau repose sur un socle de pierre calcaire bouchardée, selon France Rémillard. C'est une stèle de granit gris brut aux courbes sinueuses sur les côtés et au sommet plat en forme de petite tablette. Ce monument de forme rectangulaire mesure 62 cm de hauteur dans sa partie la plus haute, 92 cm de largeur et 16 cm d'épaisseur. La face de la stèle est enjolivée de rainures qui suivent la ligne sinueuse de la stèle et se terminent de chaque côté par deux cercles, gravés l'un dans l'autre. Le cercle ciselé à l'intérieur est nettement plus petit que celui à l'extérieur.

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Selon BLOUIN (1998 : 57), Tourangeau « se fera surtout connaître sur la scène municipale. Conseiller du quartier Saint-Roch de janvier à juillet 1863, il le fut par intermittence mais à sa mort, il était conseiller municipal. Il est choisi maire de Québec en 1863, Thomas Pope étant décédé. Par la suite, les citoyens l'élisent jusqu'en 1866. Sa deuxième apparition est très brève, du 10 janvier au 2 mai 1870. Sous Tourangeau, on assista à une gestion serrée des finances pour réduire la dette municipale, modifications au service des incendies et à la réfection de la porte Saint-Jean dont l'exiguïté nuisait à la bonne circulation. Il chercha à améliorer le port de Québec en participant à la Commission du havre de Québec. Son départ à la mairie, dans son second mandat fut marqué par un coup d'éclat : Pierre Garneau étant nommé maire, Tourangeau refuse de lui céder la place et après avoir occupé l'Hôtel de ville trois jours, il se rendit. »

LEBEL (1997 : 243) décrit l'événement qui s'est produit sur le site de l'ancien hôtel de ville, au coin de la rue Ste-Ursule, en ces termes : « un curieux événement, quelque peu rocambolesque, s'y produisit en 1870 lorsqu'un maire et des conseillers s'y barricadèrent. En effet, le maire Adolphe Guillet dit Tourangeau, ne voulait pas reconnaître sa défaite aux élections municipales. Le nouveau maire, Pierre Garneau, mit l'édifice sous la surveillance d'une garde nombreuse afin de réduire les occupants à la famine. Trois jours plus tard, Tourangeau et ses disciples sortirent finalement de l'édifice, au grand bonheur de leurs familles. »

Selon BLOUIN (1998 : 57), Tourangeau « devient député conservateur de Québec-Est à la Chambre des communes de 1870 à 1874. Après quoi, il retourne alors à son étude jusqu'en 1883, date à laquelle il devient maître de poste, fonction qu'il occupa jusqu'à sa mort survenue le 9 (ou le 8) octobre 1894. »

Les dates transcrites sur la pierre tombale concernant le poste de député de Québec-Est, de 1870 à 1872, ne correspondent pas à celles évoquées par BLOUIN (1998 : 57) qui consigne la période de 1870 à 1874, tout comme COURNOYER (2001 : 1747) qui consigne aussi de 1870 à 1874.

Présence toponymique

Selon le site internet de la Ville de Québec, la rue Tourangeau dans le quartier Saint-Sauveur honore sa mémoire. « Avant 1906, la rue Tourangeau, qui était le prolongement de la rue Saint-Vallier, était connue sous le nom de route Trudel. » Les rues Anna, Corinne et Marie-Louise dans le quartier Saint-Sauveur rappellent les prénoms de ses filles. L'escalier Victoria, situé à l'extrémité sud de la rue Victoria dans le quartier Saint-Sauveur, qui donne accès à la rue ou côte Sherbrooke, honore la mémoire de son épouse, Victoire-Adelaïde Jourdain.

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