Monument Charles-Jacques Frémont

Le monument familial où est inhumé le maire de Québec Jules-Joseph-Taschereau Frémont est de style néogothique, selon l'historienne de l'art Thérèse Labbé. Il est tout en marbre blanc, sauf le premier socle sur lequel il est installé, qui est en pierre calcaire. Ce premier socle au sol mesure 110 cm de largeur par 110 cm de longueur et a une hauteur de 30 cm. Le deuxième socle est en marbre. Il supporte un pilier quadrangulaire orné de perles de marbre au bas et au sommet, des quatre côtés. La face principale du monument est reconnaissable aux fleurs sculptées sur la surface du pilier et aux deux gerbes de roses nouées par un ruban qui s'étale au centre, de chaque côté d'une croix en haut-relief. Le chapiteau qui le domine est orné d'une frise de lierres sur son pourtour. Trois blocs de marbre en dégradé le coiffent et supportent un petit socle carré et ourlé, à la base d'une majestueuse urne drapée. L'urne drapée est striée de plusieurs rainures qui se profilent vers le haut sur sa partie inférieure et possède un couvercle à poignée ourlée sur sa partie supérieure. Ses anses de forme carrée sont agrémentées d'entrelacs et de fioritures.

Selon LABBÉ (2008 : 345-346), « Curieusement, l'héritage néo-gothique n'a pas dominé au cimetière-jardin pourtant institué en pleine ère romantique. [...] Les nombreux autels ou cippes arborant la forme d'un pilier quadrangulaire (Thierry : 132) s'inscrivent [...] dans ce groupe, de même que la colonne brisée évoquant l'image d'une vie fauchée avant l'heure. »

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Alors qu'il est impossible de lire sur la pierre tombale en quelle année J.-J. T. Frémont est décédé, ROY (1902 : 62) écrit dans son ouvrage La famille Frémont : « C'est le 28 mars 1902 que Dieu a mis fin à ses souffrances. Il repose au cimetière Saint-Charles. » Selon LEBEL (1997 : 116-117), c'est au 37, rue des Remparts, « au coin de la rue Ferland, que résida l'avocat Jules-Joseph-Taschereau Frémont, [...] dont la carrière fut brisée par la maladie. Il décéda en 1902, à l'âge de 47 ans, après une agonie de cinq années. »

Selon le site internet de la Ville de Québec, Frémont « réussit à diminuer la dette de la Ville envers l'Angleterre. On lui doit aussi la transformation radicale du quartier de Saint-Sauveur annexé sous l'administration précédente. En moins de trois ans, Saint-Sauveur rattrape son retard sur le reste de la ville quant aux équipements urbains : réseau d'aqueduc et d'égouts, trottoirs, chaussées empierrées, postes de pompiers et de police, téléphone et éclairage électrique... Si l'on en croit le quotidien Le Soleil du 29 mars 1902, le séjour de Frémont à la mairie traduit une ère de grandes démonstrations sociales. »

Tel que rapporté en 2009 sur un site internet retraçant l'origine du Carnaval de Québec , le premier Carnaval de Québec a été inauguré par le maire Jules-Joseph Taschereau Frémont lors de sa dernière année en tant que maire. Les habitants de la Nouvelle-France se réunissaient annuellement pour célébrer la période précédant le carême, temps de pénitence consacré par les Églises chrétiennes à la préparation de Pâques, et s'étendant durant quarante jours, du mercredi des Cendres au jeudi saint. En 1894, les réjouissances se dotent d'un caractère officiel. « Un premier carnaval est inauguré par le maire de Québec, Jules-Joseph Taschereau Frémont, devant un énorme palais de glace, construit en un mois par une centaine d'hommes. Compétitions sportives et défilés de chars allégoriques sont au coeur de la fête. »

Présence toponymique

Selon la COMMISSION DE TOPONYMIE DU QUÉBEC (1996 : 228), le canton Frémont situé à environ 65 km à l'ouest de La Tuque commémore « le nom de Jules-Joseph-Taschereau Frémont (1855-1902), admis au barreau en 1878, docteur en droit (1887) et professeur de cette discipline à l'Université Laval. Il a été maire de Québec (1890-1894) et député du comté de Québec à la Chambre des communes de 1891 à 1896, cumulant les deux charges durant trois années au moins. Le canton est répertorié comme nouvelle dénomination, en 1916, dans le premier rapport de la Commission de géographie. Proclamation : 1965. »

Selon le site internet de la Ville de Québec, le nom de rue Frémont apparaissait sur une carte de 1879 et dans un annuaire de 1906-1907 avant de devenir la rue Saunders dans un annuaire de 1910-1911. La rue Aberdeen portait aussi autrefois le nom de rue Frémont en son honneur. Actuellement, la présence toponymique du maire Frémont-Taschereau n'existe pas à Québec.

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