Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Monument de la famille Baillairgé

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Monument d'Eric Schreiber
  • Monument de Gabrielle Larue
  • Monument de William Duval Baillairgé

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • vers 1878 – (Installation)

Thématique :

  • Patrimoine funéraire

Usage :

  • Services et institutions (Monuments funéraires)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

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Inventaires associés (1)

Carte

Description

Le monument de la famille de l'illustre Charles Baillairgé est un bloc de granit brut taillé sur les côtés de façon à former un carré au sol et sur lequel est fixé un médaillon en marbre blanc de forme circulaire de 6,5 cm d'épaisseur. Au haut de ce médaillon, en bas-relief, une croix nue latine très simple est gravée dans le marbre. Les transcriptions sur la plaque en marbre apparaissent en noir. Au bas de ce médaillon, sur une plaquette en cuivre vissée dans le granit, le nom d'Eric Schreiber décédé en 1974 est inscrit. Le rosier sauvage planté à la gauche du monument est encore verdoyant. Selon la généalogie de Charles Baillairgé établie par CAMERON (1989 : 158), son fils William-Duval Baillairgé s'était marié en 1920 en deuxièmes noces avec Mme G. Schreiber (1885-1964) [Gabrielle Larue] qui avait déjà deux garçons : Godfrey Schreiber (1911-) et Eric Schreiber (1912-1979). Eric Schreiber inhumé dans ce lot serait donc le fils de la deuxième femme de William-Duval Baillairgé, laquelle est identifiée sur ce monument au nom de Gabrielle Larue et non de Gabrielle Schreiber.

Il existe actuellement au cimetière Saint-Charles un autre monument semblable à celui-ci. Il est situé à côté du stationnement de l'entrée sur la gauche. C'est un bloc de pierre brute taillé de la même façon et sur lequel est accroché un médaillon en marbre mou où il est écrit FAMILLE GOUIN.

On notera que Baillairgé a conçu son monument funéraire avec les quatre symboles fondamentaux selon CHAS : un centre, un cercle, un carré et une croix. En effet, le médaillon en marbre est un cercle parfait, posé au centre d'un bloc de granit taillé de façon à former un carré au sol, et une croix est gravée au haut du médaillon.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Charles Baillairgé, architecte, ingénieur civil, arpenteur, mathématicien, inventeur, auteur, est issu de la quatrième génération d'une dynastie familiale de grande culture, les Baillairgé. Il rompt avec le classicisme de ses prédécesseurs et devient un concepteur éclectique bien au fait des progrès technologiques et de la diversité de styles propres à son époque. Il est le concepteur des cimetières-jardins Notre-Dame-de-Belmont et Saint-Charles à Québec.

Dans le cadre de ses études sur Baillairgé, CAMERON (1982 : lxxi) signale que Charles Baillairgé a acquis son lot au cimetière Saint-Charles en 1878 à la mort de sa première femme, Euphémie Duval. CAMERON qui a consulté les archives du cimetière Saint-Charles (CASCS) cite la source suivante : « Registres des lots, p. 25, list of inhumations in Charles Baillairgé plot, Quebec, 1878-1920. »

À la une du journal Le Soleil, vendredi 11 mai 1906, on annonçait la mort de Charles Baillairgé décédé la veille avec force détails sur ses titres et sa carrière. À la page 16 du journal Le Soleil du samedi 12 mai 1906, la liste des personnalités présentes aux funérailles était publiée.

CAMERON (1989 : 152) donne des détails sur sa mort et sur ses funérailles. Elle mentionne qu'il est mort au cours de sa soixante-dix-neuvième année le 10 mai 1906 d'une maladie indéterminée, longue et douloureuse. En l'honneur de ce distingué citoyen de la Ville de Québec, de très longues notices nécrologiques firent leur apparition dans les journaux locaux, puis dans les journaux professionnels. La section basée à Québec de L'Association des architectes de la province de Québec tint une réunion non planifiée pour rendre honneur à son ancien collègue et publia un numéro spécial où elle exprima son regret de perdre l'un de ses membres les plus dévoués et ardent défenseur de ses droits. Elle prit la décision d'assister à ses funérailles en tant que groupe. En plus de cette délégation d'architectes, assistèrent au service des membres de la famille, des fonctionnaires municipaux, des membres du clergé, des professionnels et des hommes d'affaires. La messe d'enterrement eut lieu dans la paroisse Notre-Dame de Québec qui porte l'empreinte de quatre générations de Baillairgé et où Charles vécut. Son fils William-Duval, ingénieur pour la ville et appartenant à la cinquième génération de la dynastie des Baillairgé, était assis dans la première rangée.

CAMERON (1989: 152) donne aussi des précisions sur son lieu d'inhumation et sur son monument funéraire. Elle note qu'après le service, le cortège funèbre a suivi son chemin jusqu'au cimetière Saint-Charles, conçu par Baillairgé presqu'un demi-siècle plus tôt. C'est là que le Chevalier Baillairgé fut enterré à côté de sa première femme. La sépulture de Baillairgé, comme celle de son frère George-Frédéric décédé en 1896, et contrairement à celles des lots environnants, ne fut pas marquée d'un monument funéraire traditionnel, mais plutôt d'un gigantesque morceau de granit portant l'inscription « Famille Baillairgé », symbole durable de l'indépendance de sa pensée.

Présence toponymique

Selon la COMMISSION DE TOPONYMIE DU QUÉBEC (1996 : 39), le canton Baillairgé situé entre le Réservoir Gouin et le Lac-Saint-Jean fut nommé en 1921 en son honneur.

Selon LEBEL (1997 : 243), Baillairgé vécut au 72, rue Saint-Louis, de 1891 à sa mort. LEBEL (1997 : 105, 192, 297) signale que sa présence est commémorée à Québec aux endroits suivants : le vieil Escalier Charles-Baillairgé reliant la côte de la Montagne et le passage du Chien d'Or, escalier construit en 1893 selon ses directives; le restaurant de cuisine française Charles Baillairgé de l'Hôtel Clarendon, édifice construit en 1858 selon ses plans; le Pavillon Baillairgé, ancien édifice de la Prison de Québec, érigé entre 1861 et 1871 selon ses plans.

L'avenue Baillairgé dans le quartier Saint-Sacrement est nommée en son honneur, selon le site internet de la Ville de Québec.

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Emplacement

Region administrative :

  • Capitale-Nationale

MRC :

  • Québec

Municipalité :

  • Québec

Arrondissement municipal :

  • La Cité

Adresse :

  • rue Saint-Vallier Ouest

Localisation informelle :

À l'entrée principale, tourner à gauche vers le stationnement, prendre le petit sentier à gauche, à l'embranchement, tourner à gauche sur l'avenue Saint-Joseph, continuer jusqu'au mausolée octogonal qui se trouve sur la gauche, le monument Baillairgé est situé juste derrière le monument en granit noir de Raymond Vézina et il fait face à celui de O. Drouin.

Latitude :

  • 46° 48' 26.5"

Longitude :

  • -71° 15' 31.7"

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Références

Notices bibliographiques :

  • Abbaye Val Notre-Dame. Abbaye Val Notre-Dame [En Ligne]. http://abbayevalnotredame.ca/
  • CAMERON, Christina. Charles Baillairgé: Architect & Engineer. Montréal / Kingston, McGill-Queen's University Press, 1989. 201 p.
  • Commission de toponymie du Québec. Commission de toponymie [En Ligne]. http://www.toponymie.gouv.qc.ca
  • LABBÉ, Thérèse. « L'objet funéraire et son langage ». BRAULT, François et Jean SIMARD. Cimetières : patrimoine pour les vivants. Québec, Éditions GID, 2008, p. 331-413.
  • Ville de Québec. Répertoire des toponymes [En Ligne]. http://www.ville.quebec.qc.ca/

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