Fragment de base de pipe à tuyau amovible
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Fragment de calumet
- Pipe dite de type "micmac"
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- après 1675 – avant 1850 (Typologie)
- après 1704 – avant 1727 (Contexte archéologique)
- 1991 (Découverte)
Période :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Classification :
- Bien archéologique > Objets personnels > Accessoire personnel > Objet pour fumer, priser et chiquer
Patrimoine mobilier associé (1)
Inventaires associés (2)
Description
Le fragment de base de pipe à tuyau amovible est un objet lié à la consommation de narcotiques produit entre le milieu du XVIIe siècle et le milieu du XVIIIe siècle. L'objet en stéatite a une hauteur de 3 cm et une largeur de 2 cm. La pipe incomplète n'a plus de fourneau, et la moitié du col et de la base est manquante.
Provenance archéologique :
- BiFl-5 > Opération 2 > Sous-opération AF > Lot 2 > Numéro de catalogue 5
Site de provenance :
- Mission sulpicienne
Fonctions / usages :
La pipe sert à la consommation de narcotiques tels que le tabac ou d'autres mélanges. Elle joue aussi un rôle dans les rituels politiques et commerciaux, notamment lors de la traite des fourrures. Dans certains cas, l'objet permet à son propriétaire d'afficher son appartenance à un groupe culturel particulier.
Lieu de production :
- Amérique du Nord
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Abrasé
- Adouci
- Foré
- Incisé
- Poli
- Sculpté
- Taillé au couteau
Matériaux :
- Minéraux et inorganiques - matières premières (Stéatite)
Dimensions :
- Hauteur : 2 centimètre(s)
- Largeur : 2,9 centimètre(s)
Intégrité :
Objet incomplet (moins de 25% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de fragments :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 3
- Numéro archéologique : BiFl-5-2AF2-5
- Numéro précédent : BiFl-5-III-F-21-2
Discipline :
- Archéologie historique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Partie d'un objet patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 2015-08-13 |
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Ce fragment de base de pipe à tuyau amovible est vraisemblablement de fabrication autochtone et daterait du premier quart du XVIIIe siècle. L'objet est en stéatite, un matériau peu fréquent pour les spécimens de pipes découverts dans la vallée du Saint-Laurent. La présence de veines de couleur rouge clair dans la pierre a peut-être influencé son utilisation par le fabricant. Le fragment possède une forme en croix atypique en comparaison avec les modèles de pipes retrouvés dans la vallée du Saint-Laurent. À ce jour, il est difficile de savoir si sa forme en croix est directement reliée à la religion catholique.
Les pipes à tuyau amovible, comme la pipe dont faisait partie ce fragment, sont en usage de la deuxième moitié du XVIIe siècle jusqu'au milieu du XIXe siècle. Ce type devient commun au XVIIIe siècle et sa popularité est à son apogée entre 1740 et 1770.
La pipe sert à la consommation de narcotiques tels que le tabac ou d'autres mélanges. Elle joue aussi un rôle dans les rituels politiques et commerciaux, notamment lors de la traite des fourrures. Dans certains cas, l'objet permet à son propriétaire d'afficher son appartenance à un groupe culturel particulier.
Ce fragment a été mis au jour sur le site archéologique de l'Île-aux-Tourtes, une île du lac des Deux Montagnes faisant partie de la ville de Vaudreuil-Dorion. L'objet provient d'un contexte archéologique qui date d'après 1704 jusqu'à avant 1727, période durant laquelle une mission sulpicienne était érigée dans le nord-est de l'île.
L'île a été fréquentée ou habitée par plusieurs groupes autochtones au cours de la période préhistorique (qui se termine au XVe siècle). Au XVIIe siècle, des activités de traite se déroulent dans ce secteur de l'île. En 1704, Philippe de Rigaud de Vaudreuil (vers 1643-1725) invite le sulpicien René-Charles de Breslay (1658-1735) à installer une mission à l'île aux Tourtes pour les Népissingues. D'autres groupes autochtones fréquentent aussi cette mission. La mission est déménagée à Oka en 1721 et les derniers Népissingues s'y trouvant sont déplacés en 1727. Cet objet semble avoir été fabriqué par et pour les autochtones fréquentant la mission de l'île.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
Le fragment de base de pipe à tuyau amovible fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il constitue un spécimen unique ayant une forme atypique pour les pipes de ce type. Il a également été choisi pour la rareté de son matériau, la stéatite, qui est peu utilisé pour les pipes de la vallée du Saint-Laurent.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Les Rivières
Adresse :
- 1825, rue Semple
Localisation informelle :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Code Borden
BiFl-5 |
Références
Contributeur de données :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Notices bibliographiques :
- Archéotec inc. Île aux Tourtes, interventions archéologiques 2001, rapport de recherche. Rapport de recherche archéologique [document inédit], MCCQ/Vaudreuil-Dorion/Société archéologique et historique de l'Île aux Tourtes, 2002. 128 p.
- DAVIAU, Marie-Hélène. La pipe en pierre dans la société canadienne des XVIIe, XVIIIe, et XIXe siècles. Cahiers d'archéologie du CELAT, 26. Québec, CELAT, 2009. 307 p.