Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Palais de justice de Trois-Rivières

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Mauricie

Municipalité :

  • Trois-Rivières

Date :

  • 1913 (Construction)
  • vers 1937 (Construction)
  • 2001 – 2003 (Construction)

Usage :

  • Services et institutions (Palais de justice et bureaux d'enregistrement)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Groupes associés (1)

Personnes associées (7)

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Images

Description

Le palais de justice de Trois-Rivières est un bâtiment institutionnel construit en 1913. Il dispose d'un volume rectangulaire qui s'élève sur deux étages et est coiffé d'un toit plat. De composition symétrique, sa façade principale en pierre de taille est soulignée par deux avancées situées aux extrémités et par un portail central soulignant l'entrée monumentale. L'entrée est précédée d'un grand escalier en pierre. La porte à double vantail et à imposte est surmontée d'un premier petit fronton au-dessus duquel se trouve une fenêtre. Ces éléments sont encadrés de colonnes doriques dont le fut cannelé accentue la verticalité jusqu'à l'entablement orné de motifs en bas-relief et dominé par un imposant fronton. Les fenêtres rectangulaires sont encadrées d'un chambranle en pierre avec un motif de clé de voûte et elles sont disposées avec une grande régularité. Les angles des avancées sont soulignés par un chaînage. Le bâtiment est ceint d'une épaisse corniche et d'un parapet. Le palais de justice est situé sur la rue Laviolette, une artère importante riche en bâtiments institutionnels, au centre-ville de Trois-Rivières.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Délimitation Situé dans une aire de protection Ministre de la Culture et des Communications
 
Inventorié --
 

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Informations historiques

Pendant plusieurs années, le monastère et l'église des Récollets servent lieu de prison et de tribunal. En 1811, une loi est adoptée à l'Assemblée autorisant la construction d'une prison à Trois-Rivières. L'édification débute en 1816. Parallèlement, et juste à côté, un premier palais de justice est construit à Trois-Rivières. Olivier Larue se charge de la maçonnerie alors que François Normand, François Routier et François Lafontaine font la menuiserie. Les deux bâtiments entrent en fonction en 1822.

Le bâtiment est modifié quelques fois au XIXe siècle alors qu'un portique et une aile lui sont ajoutés respectivement en 1866 et 1873. En 1913, après un incendie, le palais de justice subit des transformations considérables et prend l'apparence d'aujourd'hui. Ce sont probablement les architectes du ministère des Travaux publics de la Province de Québec qui prennent en charge ces travaux. Vers 1937, une aile est ajoutée à l'arrière et la façade restaurée selon les plans de l'architecte Ernest L. Denoncourt.

En 2001-2003, des travaux majeurs sont entrepris. Émile Gilbert, architecte, est le chargé du projet réalisé par les architectes Côté Chabot Morel, Émile Gilbert et associés, François R. Beauchesne et Raymond Bluteau. Ils construisent un nouveau bâtiment qui incorpore l'aile arrière, mais laisse intacte la partie ancienne visible de la rue Laviolette. Le palais de justice est alors transféré dans cette nouvelle partie, dont l'entrée principale donne sur la rue Hart. Le bâtiment ancien est occupé par des locaux de la Société immobilière du Québec.

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Évaluation d'inventaire

  • Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
    Ville de Trois-Rivières


  • La valeur patrimoniale du palais de justice de Trois-Rivières tient notamment à son architecture. Il constitue un exemple achevé et bien conservé de l'architecture Beaux-Arts. Cette architecture est fréquente au début du XXe siècle dans la construction de bâtiments institutionnels. Elle est issue de la tradition classique qui refait surface aux XVIIIe et XIXe siècles et qui se poursuit au XXe siècle. Le style Beaux-Arts est prisé des architectes ayant étudié à l'École des Beaux-Arts. Ils utilisent le vocabulaire classique tout en élaborant des compositions nouvelles et en intégrant des techniques et matériaux récents. Le palais de justice construit en 1913 reflète la clarté des plans, le respect des proportions et la monumentalité propres à ce type de bâtiment. L'utilisation d'un parement de pierre de taille, le programme décoratif comprenant des colonnes doriques, un entablement important et deux frontons ainsi que la composition régulière et symétrique participent à la création du caractère de l'édifice. Il s'impose comme bâtiment d'importance par son volume massif implanté avec un important recul de la voie publique et son entrée monumentale. L'adjonction qu'il a subie au début des années 2000 respecte le bâtiment d'origine et s'intègre avec discrétion.

    La valeur patrimoniale du palais de justice de Trois-Rivières repose en outre sur son intérêt historique. Il témoigne du développement des institutions relatives à l'administration de Trois-Rivières. Au XVIIIe siècle, Trois-Rivières est un centre régional dont l'importance croît constamment de même que, parallèlement, la population et les problèmes civils. Pendant plusieurs années, le monastère et l'église des Récollets servent de tribunal et de prison de laquelle les détenus, trop nombreux, ont peu de mal à s'évader. En 1811, une loi est adoptée à l'Assemblée législative autorisant la construction d'une prison à Trois-Rivières. L'édification débute en 1816. En même temps, et juste à côté, un palais de justice est construit. Les deux bâtiments entrent en fonction en 1822. Le bâtiment est agrandi quelques fois au XIXe siècle. En 1913, après un incendie, le palais de justice subit des transformations considérables et sa façade principale prend l'apparence d'aujourd'hui. Il est à nouveau agrandi dans les années 1930 puis en 2001-2003. Le palais de justice demeure un symbole de l'importance de Trois-Rivières comme capitale régionale.

    Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Mauricie

    MRC :

    • Trois-Rivières

    Municipalité :

    • Trois-Rivières

    Adresse :

    • 850, rue Hart
    • 250, rue Laviolette

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • GAUTHIER, Raymonde. Trois-Rivières disparue, ou presque. Loisirs et culture/Connaissance du Québec. Québec/Montréal, Éditeur officiel du Québec/Fides, 1978. 189 p.
    • MARCHAND, Mario. Trois-Rivières: l'histoire par le bâti. Trois-Rivières, Société de conservation et d'animation du patrimoine, 1989. 61 p.
    • s.a. « Production d'architectes en pratique privée. L'agrandissement du Palais de justice de Trois-Rivières ». ARQ : Architecture Québec. No 133 (2005), s.p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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