Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Presbytère de Saint-Côme

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Lanaudière

Municipalité :

  • Saint-Côme

Date :

  • 1887 – 1888 (Construction)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Mission curiale)
  • Patrimoine religieux (Vie quotidienne)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Usage :

  • Services et institutions (Asiles et refuges)

Éléments associés

Personnes associées (2)

Inventaires associés (1)

Images

Description

Le presbytère de Saint-Côme est une maison curiale construite en 1887 et 1888. Le bâtiment comporte un plan presque carré d'une élévation de deux étages comprenant le toit mansardé à quatre versants. Une partie de la façade est légèrement en saillie et une galerie couverte ceinture la construction. Une annexe latérale, érigée à la même époque, est greffée vers l'angle arrière du bâtiment. Elle comporte un plan rectangulaire d'une élévation de deux étages comprenant le toit mansardé à deux versants. La maison curiale est implantée en retrait de la rue principale, sur un terrain dégagé au relief peu accusé et planté de quelques arbres matures. Le presbytère est localisé au coeur du noyau villageois de la municipalité de Saint-Côme.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique au terrain et à l'enveloppe extérieure du bâtiment.

Haut de la page

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Saint-Côme) 2009-09-14

Statuts antérieurs

  • Avis de motion de citation, 2009-06-08
 

Haut de la page

Valeur patrimoniale

Le presbytère de Saint-Côme présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Le bâtiment constitue un témoin de la croissance de la paroisse. Les premiers défricheurs s'aventurent dans le nord du canton de Cathart dans les années 1850 et sont rejoints en 1862 et 1863 par quelques familles. Ces descendants d'Acadiens et de Canadiens amorcent l'exploitation agricole et forestière des lieux. Un premier emplacement est choisi pour l'érection des bâtiments religieux. Puisqu'il ne convient plus aux besoins de la population quelques années plus tard, un autre emplacement est déterminé. Une chapelle provisoire est construite en 1867 à partir d'un presbytère inachevé ainsi qu'une résidence pour le curé. La paroisse de Saint-Côme est érigée canoniquement l'année suivante. La petite communauté s'organise progressivement et quelques services s'implantent dans le noyau villageois. La population augmente significativement au courant des années 1870 au point qu'il est nécessaire d'agrandir la chapelle. La communauté décide finalement de se doter de nouveaux édifices religieux au milieu des années 1880. Après la construction de l'église actuelle en 1886, un nouveau presbytère est élevé en 1887 et 1888 afin d'offrir un logement plus spacieux au curé et des espaces pour recevoir les fidèles. Les paroissiens offrent des journées de corvées pour rassembler tous les matériaux nécessaires tandis que certains participent aux travaux de construction de la maison curiale. Le presbytère de Saint-Côme rappelle ainsi les efforts des premiers habitants de la municipalité.

Le presbytère de Saint-Côme présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Ce bâtiment témoigne de différentes influences stylistiques qui marquent l'architecture domestique québécoise à la fin du XIXe siècle. Il s'inscrit dans une typologie résidentielle populaire, la maison mansardée. Ce type d'habitation vernaculaire découle du style Second Empire et apparaît dans les milieux urbains et ruraux au Québec, durant le dernier quart du XIXe siècle. Son principal trait distinctif est l'utilisation d'un toit mansardé qui offre l'avantage d'une plus grande surface habitable à l'étage. Le presbytère rappelle aussi l'influence de l'éclectisme, un courant de la fin du XIXe siècle qui allie des éléments de différents styles architecturaux dans une recherche de monumentalité et d'ornementation. L'influence de l'éclectisme se manifeste dans le traitement finement ouvragé du bois des aisseliers, des jouées ainsi que des autres appliques menuisées. Ces détails constituent l'essentiel de l'ornementation du presbytère de Saint-Côme.

Le presbytère de Saint-Côme présente aussi un intérêt patrimonial pour ses valeurs architecturale et historique reposant sur sa représentativité par rapport à ce type de résidence à caractère religieux. Dans les paroisses du Québec, le presbytère est la demeure du curé, personnage influent et respecté représentant l'évêque et l'Église. Le rez-de-chaussée répond aux fonctions publiques; il compte habituellement un bureau où sont reçus les fidèles. L'étage supérieur est doté d'un caractère plus privé; il abrite les chambres du curé, du vicaire et celles réservées à l'évêque et aux visiteurs de passage. Tout comme l'église, le presbytère de Saint-Côme est érigé en retrait de la voie publique, contrairement aux autres constructions environnantes, marquant ainsi l'importance du lieu pour la paroisse.

Source : Municipalité de Saint-Côme, 2010.

Haut de la page

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques du presbytère de Saint-Côme liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment:
- son implantation en retrait de la rue principale, sur un terrain dégagé au relief peu accusé et planté de quelques arbres matures;
- son intégration à un noyau institutionnel constitué en outre d'une église paroissiale et d'un cimetière;
- sa localisation en un point légèrement surélevé, au coeur du noyau villageois;
- son volume, dont le plan presque carré, l'élévation de deux étages comprenant le toit mansardé à quatre versants, ainsi que la galerie couverte à un niveau ceinturant le bâtiment;
- les matériaux, dont le parement horizontal, la couverture en tôle à baguettes du terrasson et de la galerie ainsi que les éléments architecturaux en bois;
- les ouvertures, dont les fenêtres rectangulaires à battants à grands carreaux ainsi que les lucarnes engagées à pignon;
- l'ornementation, dont les supports, les aisseliers, les jouées ouvragées des lucarnes, les appliques menuisées ainsi que le fronton;
- l'annexe, dont le plan rectangulaire, l'élévation de deux étages, le toit mansardé à deux versants, le parement horizontal, les fenêtres rectangulaires, le perron couvert, les supports et les aisseliers;
- la souche de cheminée.

Haut de la page

Informations historiques

Le presbytère de Saint-Côme fait partie du noyau institutionnel d'une paroisse de la région de Lanaudière dont les origines remontent à la seconde moitié du XIXe siècle. Au cours des années 1850, des défricheurs s'aventurent dans le nord du canton de Cathart. Ils sont rejoints en 1862 et 1863 par quelques familles qui quittent la paroisse de Saint-Jacques-de-l'Achigan. Ces descendants d'Acadiens et de Canadiens amorcent l'exploitation agricole et forestière des lieux.

En 1863, un premier emplacement est choisi pour l'implantation des édifices religieux de ce territoire organisé en mission. Un nouvel emplacement est toutefois déterminé en 1866 afin de mieux répondre aux besoins de la population. Celui-ci est localisé sur un plateau près de la chute à Bull. Le prêtre Jean-Hyacinthe St-Jacques est envoyé par l'évêque de Montréal pour desservir la mission. En 1867, une chapelle provisoire est construite sur le nouvel emplacement à partir d'une maison presbytérale inachevée. Une résidence pour loger le curé est aussi bâtie à proximité. La paroisse est érigée canoniquement l'année suivante sous le vocable de Saint-Côme.

La communauté en croissance décide de se doter de nouveaux bâtiments religieux en 1885. Une église est construite l'année suivante et vient remplacer la chapelle devenue trop petite. L'érection du presbytère de Saint-Côme débute en 1887 afin de fournir un logement plus spacieux au curé de la paroisse et aux visiteurs de passage ainsi que des espaces pour recevoir les fidèles. L'édifice est localisé près du lieu de culte et d'un cimetière. Les paroissiens participent activement à la construction de la maison curiale en faisant des corvées pour rassembler les matériaux nécessaires ou bien en procédant aux travaux eux-mêmes. Un entrepreneur de Saint-Ambroise, Joseph Fitzpatrick, supervise les travaux. Le curé Louis-François Bonin prend possession de sa nouvelle résidence à l'automne 1887 après l'avoir bénite. Peu de temps après, il est remplacé par son frère Régis Bonin. Les travaux du presbytère sont achevés au cours de l'année suivante.

En 1898, la toiture de la maison curiale est peinte. Entre 1942 et 1950, des travaux de rénovation sont effectués sur le bâtiment. Le système de chauffage est amélioré et un système d'alimentation en eau est installé. L'extérieur du bâtiment est peint en 1970 alors que d'autres rénovations sont réalisées sept ans plus tard.

La résidence est louée en 1999 par la municipalité de Saint-Côme afin d'offrir un espace aux jeunes. Cette dernière signe une entente avec la fabrique en 2001 concernant l'entretien du bâtiment et lui verse un montant annuel pour l'utilisation du bâtiment par les jeunes. La municipalité acquiert la maison curiale en 2007. Une partie de l'édifice est affectée à des services municipaux et communautaires l'année suivante.

Le presbytère de Saint-Côme est cité en 2009. Les bureaux de la paroisse logent toujours au rez-de-chaussée tandis que différents organismes occupent l'étage.

Haut de la page

Emplacement

Region administrative :

  • Lanaudière

MRC :

  • Matawinie

Municipalité :

  • Saint-Côme

Adresse :

  • 1661, rue Principale

Désignation cadastrale

Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
Joliette Canton de Cathcart Rang 9 26"I" ptie
26A ptie

Haut de la page

Références

Liens Internet :

Notices bibliographiques :

  • Comité historique de Saint-Côme. Saint-Côme se raconte...: Lanaudière, 1855-2005. Saint-Côme, Comité historique de Saint-Côme, 2006. 327 p.

Multimédias disponibles en ligne :

Haut de la page

Gouvernement du Québec

© Gouvernement du Québec, 2013