Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Librairie J. A. Langlais

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

La librairie J. A. Langlais est fondée par Joseph-Alfred Langlais dans les années 1860. Ultramontain et membre du Cercle catholique, une organisation faisant la promotion de la vérité chrétienne et s'attaquant aux francs-maçons et aux libéraux de l'Université Laval, Langlais se spécialise rapidement dans l'édition de manuels scolaires et religieux. Il vend également de la papeterie et des objets de culte.

De 1871 à 1899, la librairie connaît sa période la plus faste. Elle publie 76 nouveautés et 11 rééditions ou réimpressions. Les manuels scolaires occupent l'avant-plan de cette production qui regroupe entre autres les oeuvres de deux auteurs prolifiques, soit les 22 manuels d'histoire et de littérature de l'abbé Claude-Joseph Drioux et les 10 manuels d'histoire de l'abbé David Gosselin. À eux seuls, ils rédigent 32 % de la production totale de la librairie pour la période. Certains livres édités par Langlais sont traduits en anglais, d'autres sont vendus en France et en Belgique. Le libraire obtient de l'archevêque de Québec la lucrative permission de publier Le grand catéchisme de la province ecclésiastique de Québec, dont il a l'exclusivité à compter de 1872, ainsi que Le petit catéchisme de Québec, imprimé par Augustin Côté.

La librairie propose une courte liste d'ouvrages littéraires, six seulement, pour la période allant de 1880 à 1919. Le livre le plus populaire est une réédition du roman Angéline de Montbrun (1886), écrit par Laure Conan. Langlais fait également paraître De Québec aux Antilles : notes de voyage (1888), de l'abbé Théophile de Montminy, L'enfant mystérieux (vers 1890), de Wenceslas-Eugène Dick, Épines et fleurs ou passe-temps poétiques (vers 1890), de Moïse-Joseph Marsile, Une excursion aux climats tropicaux (1890), recueil de voyage de Léon Provencher, et Vision d'aveugles : recueil de poésies (vers 1912), de Clara Lanctot, publié en collaboration avec les librairies Garneau et Dumontier.

Le libraire, s'il publie d'abord des manuels, se contente rapidement de rééditions et de réimpressions. Il préfère les valeurs sûres à l'édition de nouveautés qui représente un plus grand risque. Homme d'affaires avant tout, il reste en contact avec les professeurs de l'école normale Laval qui lui fournissent la plupart de ses titres. Il publie les travaux des inspecteurs d'écoles et fait valider tous ses titres par le comité catholique du Conseil de l'instruction publique, comité chargé de l'approbation des livres scolaires en usage dans les écoles catholiques de la province.

Langlais associe ses fils à sa librairie qui adopte la raison sociale J. A. Langlais et fils. Le commerce des livres continue après sa mort, en 1928.

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Références

Notices bibliographiques :

  • AUBIN, Paul. Les manuels scolaires québécois [En Ligne]. http://www.bibl.ulaval.ca/ress/manscol
  • MICHON, Jacques. Histoire de l'édition littéraire au Québec au XXe siècle: La naissance de l'éditeur, 1900-1939. Vol. I. Saint-Laurent, Fides, 1999. 540 p.

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