Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Édifice des Chevaliers de Colomb

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Centre culturel de Saint-Casimir
  • Ciné-centre culturel Alain-Grandbois

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Saint-Casimir

Date :

  • 1947 – 1948 (Construction)

Thématique :

  • Patrimoine de la modernité

Usage :

  • Fonction culturelle et récréative, loisir (Centres récréatifs)
  • Fonction culturelle et récréative, loisir (Cinémas)

Éléments associés

Groupes associés (1)

Personnes associées (3)

Voir la liste

Images

Carte

Description

L'édifice des Chevaliers de Colomb est un bâtiment à fonction récréative et communautaire construit en 1947 et 1948. L'édifice en brique présente un plan rectangulaire et une élévation de trois étages. Il est coiffé d'un toit à deux versants droits à pente faible. La façade surmontée d'un arc surbaissé est encadrée de corps latéraux à ressauts. Elle est également dotée d'un avant-corps central en arc de cercle à un étage. Deux annexes en appentis, de plan rectangulaire à un étage, flanquent cette façade. L'édifice des Chevaliers de Colomb est implanté en retrait de la voie publique, sur un terrain au relief peu accusé, dans le noyau villageois de Saint-Casimir.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.

Haut de la page

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Saint-Casimir) 2009-04-14

Statuts antérieurs

  • Avis de motion de citation, 2009-01-12
 

Haut de la page

Valeur patrimoniale

L'édifice des Chevaliers de Colomb présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique comme lieu de rassemblement important à Saint-Casimir. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la population locale déplore l'absence de salle communautaire et d'espaces réservés aux loisirs dans la municipalité. En 1947, année du centenaire de la fondation de la paroisse, deux bâtiments sont érigés à cette fin, soit le Centre paroissial et le Centre culturel. Ce dernier est construit pour une corporation constituée plus tôt la même année par des membres du Conseil des Chevaliers de Colomb de Saint-Casimir, un mouvement ne pouvant pas alors acquérir de propriété immobilière. Le Centre culturel inclut une salle de cinéma dotée d'une scène de théâtre et de sièges amovibles, pouvant accueillir des soirées de danse et des réceptions. Le rez-de-chaussée permet pour sa part l'installation d'allées de quilles ainsi que de tables de billard et de tennis de table. Des espaces sont également réservés aux jeux de cartes. Le bâtiment est très fréquenté par la population casimirienne. Renommé « Ciné-centre culturel Alain-Grandbois » au cours des années 2000, l'édifice conserve aujourd'hui sa vocation culturelle et communautaire.

L'édifice des Chevaliers de Colomb présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Le bâtiment témoigne de formes populaires dans la conception des cinémas, des théâtres et d'autres édifices récréatifs du milieu du XXe siècle. Ces constructions présentent habituellement des plans rectangulaires allongés. L'ornementation est généralement concentrée sur la façade, traitée indépendamment du reste de l'immeuble aux murs latéraux et arrière très dépouillés. L'édifice des Chevaliers de Colomb comporte toutes ces caractéristiques. Sa façade évoque par ailleurs l'influence de l'Art déco, un style en vogue vers 1925 en France et popularisé en Amérique du Nord par la suite. L'Art déco, caractérisé notamment par la verticalité, les ressauts et les motifs géométriques, est largement utilisé dans la conception des cinémas québécois dans la période précédant la Seconde Guerre mondiale. L'édifice des Chevaliers de Colomb présente une version simple de ce style auquel il se rattache par son avant-corps central en arc de cercle, la verticalité des corps latéraux à ressauts ainsi que par les lignes et les motifs géométriques créés par l'insertion de divers matériaux dans le parement en brique rouge. Il illustre donc la persistance de la popularité de ces formes jusqu'au milieu du XXe siècle.

L'édifice des Chevaliers de Colomb présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur historique reposant sur son association avec son concepteur, l'architecte Ernest L. Denoncourt (1888-1972). Diplômé de l'École polytechnique de Montréal en 1912, Denoncourt s'installe à Trois-Rivières et travaille durant quelques mois avec l'architecte Charles Lafond. À partir de 1913, il est associé à J. Ulric Asselin (décédé en 1944). Échelonnée sur 60 ans, la production de Denoncourt, principalement concentrée à Trois-Rivières, compte plus de 1500 résidences, installations sportives, monuments commémoratifs, édifices religieux et commerciaux. L'édifice des Chevaliers de Colomb témoigne du rayonnement de l'oeuvre de cet architecte trifluvien dans la région de Portneuf.

Source : Municipalité de Saint-Casimir, 2009.

Haut de la page

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de l'édifice des Chevaliers de Colomb liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- son implantation en retrait de la voie publique, sur un terrain au relief peu accusé, au coeur du noyau villageois;
- son volume, dont le plan rectangulaire, l'élévation de trois étages, le toit à deux versants droits à pente faible, les corps latéraux à ressauts, l'avant-corps central en arc de cercle à un étage ainsi que les annexes latérales en appentis de plan rectangulaire à un étage;
- les matériaux, dont le parement en brique ainsi que les éléments architecturaux et ornementaux en béton, en fausse pierre et en brique beige;
- les ouvertures, dont leurs dimensions et leur emplacement d'origine ainsi que les fenêtres rectangulaires ou carrées (certaines dotées d'une imposte vitrée);
- l'ornementation concentrée sur la façade, dont l'arc cintré couronnant la partie centrale, la mince corniche, les bandeaux, les motifs rectilignes ou carrés ainsi que la cartouche hexagonale.

Haut de la page

Informations historiques

L'édifice des Chevaliers de Colomb est implanté au coeur de la municipalité de Saint-Casimir, développée à partir du milieu du XIXe siècle. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), la population locale déplore l'absence de salle communautaire et d'espaces réservés aux loisirs. C'est également en 1945 qu'est formé le Conseil des Chevaliers de Colomb de Saint-Casimir. Immédiatement, les membres font des projets pour acquérir une salle afin d'y tenir leurs réunions, mais également pour abriter des activités organisées pour les jeunes. La charte du Conseil ne lui permettant pas d'être propriétaire d'édifices, un groupe de membres forme une corporation, La Colombienne. Celle-ci acquiert un magasin ayant appartenu à Jean-Baptiste Dumas et le loue au mouvement. Rapidement, ce bâtiment s'avère trop exigu. Il est vendu à Roland Douville, puis la corporation est dissoute.

En 1947, année du centenaire de fondation de Saint-Casimir, une autre corporation, le Centre culturel, est formée. La construction de l'actuel édifice des Chevaliers de Colomb est alors entreprise, en même temps qu'est érigé dans la municipalité un autre édifice communautaire, le Centre paroissial. Les plans du bâtiment commandé par le Centre culturel sont conçus par l'architecte trifluvien Ernest L. Denoncourt (1888-1972). Échelonnée sur 60 ans, la production de ce dernier, concentrée à Trois-Rivières, compte plus de 1500 résidences, installations sportives, monuments commémoratifs, édifices religieux et commerciaux. La réalisation des travaux de l'édifice des Chevaliers de Colomb est confiée à l'entrepreneur casimirien Laurent Giroux. La construction s'achève au début de l'année 1948.

Lieu de rassemblement très fréquenté par la population, le Centre culturel comprend à l'origine une salle de cinéma dotée d'une scène de théâtre et de sièges amovibles, pouvant également accueillir des soirées de danse et des réceptions. Le rez-de-chaussée permet pour sa part l'installation d'allées de quilles ainsi que de tables de billard et de tennis de table. Des espaces sont réservés aux jeux de cartes.

En 1977, Paul Carignan, représentant le Centre culturel, cède pour la somme d'un dollar l'édifice au Conseil des Chevaliers de Colomb. En 1981, des travaux de rénovation sont effectués sous la supervision de Lucien Godin. À partir du milieu des années 1980, le rez-de-chaussée de l'édifice est loué pour la tenue de diverses activités. Une partie du bâtiment est ensuite occupée par une épicerie.

Au cours des années 2000, l'immeuble est renommé « Ciné-centre culturel Alain-Grandbois », en l'honneur du poète et essayiste casimirien Alain Grandbois (1900-1975). Ce dernier s'est entre autres vu attribuer à trois reprises le prix Athanase-David et il a reçu la Médaille d'or de l'Académie canadienne-française en 1968.

L'édifice des Chevaliers de Colomb est cité en 2009. Les fonctions culturelle et communautaire du lieu sont conservées, et des projets visant à y aménager notamment des espaces ateliers, une salle multifonctionnelle ainsi que des bureaux pour divers organismes sont entrepris.

Haut de la page

Emplacement

Region administrative :

  • Capitale-Nationale

MRC :

  • Portneuf

Municipalité :

  • Saint-Casimir

Adresse :

  • 405, rue Tessier Est

Latitude :

  • 46° 39' 21.8"

Longitude :

  • -72° 8' 21.7"

Désignation cadastrale

Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
Portneuf Paroisse de Saint-Casimir Absent 174 ptie
175 ptie

Haut de la page

Références

Notices bibliographiques :

  • s.a. Saint-Casimir, 1847-1997. Saint-Casimir, Comité du 150e anniversaire de Saint-Casimir, 1997. 368 p.

Multimédias disponibles en ligne :

Haut de la page

Gouvernement du Québec

© Gouvernement du Québec, 2013