Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Brown and Gilmore

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

Haut de la page

Synthèse

La société Brown and Gilmore est fondée le 5 août 1763 par William Brown et Thomas Gilmore, deux imprimeurs travaillant à Philadelphie, en Pennsylvanie, dans l'atelier de William Dunlap. Ils ont pour projet de fonder un journal et d'établir une imprimerie à Québec, nouvellement acquise par la Couronne britannique. Brown va directement à Québec afin d'annoncer la venue d'un journal et solliciter les potentiels abonnés. De son côté, Gilmore se rend en Angleterre pour y acquérir le matériel nécessaire au fonctionnement d'une imprimerie, soit des caractères chez le fondeur William Caslon, père, et une presse, de l'encre et du papier chez Kendrick Peck. Il arrive à Québec en 1764 et les deux partenaires se mettent à la tâche. Il s'agit de la première imprimerie à prendre racine dans la province de Québec, toutes les initiatives précédentes en ce sens ayant échoué sous le régime français.

Des quelque 300 souscriptions auxquelles ils s'attendaient, Brown and Gilmore n'en reçoivent que 143 pour leur nouveau périodique, la Gazette de Québec/The Quebec Gazette. Ce journal, publié pour la première fois le 21 juin 1764, est un organe d'information, de divertissement et d'utilité publique. Il est bilingue et imprimé sur quatre pages. Il est l'ancêtre de l'actuel Quebec Chronicle-Telegraph. Quoique les associés bénéficient d'un salaire de £50 des autorités coloniales pour la publication d'annonces officielles, le faible tirage de leur journal ne leur permet pas de boucler leur budget et de payer leur loyer. Ils doivent donc imprimer des avis de vente, des formulaires de certificats, des calendriers, des feuillets publicitaires, parfois en d'autres langues que le français et l'anglais, et des livres.

À partir de 1767, la société prospère ; Brown fait l'acquisition d'une nouvelle presse de Kenrick Peck. De plus, les associés se procurent les services d'un traducteur et d'un apprenti. Après le décès de Gilmore en 1773, il est remplacé par sa veuve au sein de l'entreprise, Mary Lillicoe. La mésentente entre celle-ci et Brown amène la dissolution de la société en 1774. Brown continue seul la publication du journal et l'exploitation de l'imprimerie.

Parmi les ouvrages imprimés par la société, on compte le premier livre à être imprimé au Canada, le Catéchisme du diocèse de Sens (1765), de Jean-Joseph Languet, Nehiro-Iriniui aiamihe massinahigan [...] (1767), un abécédaire et livre de prières destiné aux Montagnais de Jean-Baptiste de la Brosse, Ordonnances, faites pour la province de Québec, par le gouverneur et conseil de ladite province, depuis l'établissement du gouvernement civil (1767) et Neuvaine à l'honneur de saint François Xavier, de la Compagnie de Jésus, apôtre des Indes et du Japon (1772).

Haut de la page

Références

Notices bibliographiques :

  • AUBIN, Paul. Les manuels scolaires québécois [En Ligne]. http://www.bibl.ulaval.ca/ress/manscol
  • GERVAIS, Jean-Francis. « Brown, William ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • GERVAIS, Jean-Francis. « Gilmore, Thomas ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • HARE, John et Jean-Pierre WALLOT. « Les entreprises d'imprimerie et d'édition en Amérique du Nord britannique, 1751-1840 ». Mens. Vol. 5, no 2 (2005), p. 307-344.

Multimédias disponibles en ligne :

Haut de la page

Gouvernement du Québec

© Gouvernement du Québec, 2013