Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Maison Butters

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Estrie

Municipalité :

  • Stanstead

Date :

  • 1866 – (Construction)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Images

Carte

Description

La maison Butters est une résidence d'inspiration néo-italienne construite en 1866. Le bâtiment doté d'un parement de planches à clin présente un plan irrégulier formé de plusieurs rectangles imbriqués, de même qu'une élévation de deux étages et demi. Il est surmonté d'un toit à deux versants droits. Une tour à trois niveaux coiffée d'un toit en pavillon s'élève au centre de la façade, et des galeries couvertes longent partiellement chacun des murs. La maison Butters est située en retrait de la voie publique, sur un terrain dégagé et bordé d'arbres, au coeur de la ville de Stanstead.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Stanstead) 2009-05-04

Statuts antérieurs

  • Avis de motion de citation, 2009-02-02
 

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Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de la maison Butters présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturalerepose sur son intérêt architectural. Elle témoigne de l'influence du style néo-italien sur l'architecture résidentielle au milieu du XIXe siècle. Au cours du premier tiers du XIXe siècle, certains architectes anglais, dont sir Charles Barry (1795-1860) et John Nash (1752-1835) conçoivent de grandes résidences. Ils s'inspirent à cette fin des vastes demeures et des palais construits en Italie au cours de la Renaissance. Ces villas néo-italiennes sont également populaires aux États-Unis, où des modèles sont diffusés par catalogue. Au Québec, ce style est aussi prisé par la classe aisée, particulièrement entre 1840 et 1870. Il se manifeste par un plan irrégulier composé de plusieurs rectangles imbriqués, un toit à deux versants droits et une ornementation élaborée tirée du vocabulaire classique. La maison Butters, bâtie en 1866, est peut-être inspirée d'un modèle élaboré par l'auteur étatsunien Andrew Jackson Downing (1815-1852). Elle s'y rattache par son plan complexe complété de fenêtres en baie et de galeries couvertes, par sa tour de plan carré à trois niveaux située au centre de la façade ainsi que par ses larges corniches débordantes ornées de consoles jumelées. Ses fenêtres rectangulaires ou constituées d'ouvertures cintrées jumelées ou groupées par trois, les entablements qui les surmontent, les oculus, les pilastres corniers et les colonnettes témoignent aussi de cette influence. Par ailleurs, les grandes dimensions du bâtiment ainsi que le lieu prestigieux rappellent le statut social privilégié des propriétaires constructeurs. Son emplacement sur un vaste terrain situé au coeur du noyau villageois, à proximité d'églises, d'institutions et d'autres demeures de notables évoque aussi ce milieu aisé.

Source : Ville de Stanstead, 2009.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la maison Butters liés à sa valeur architecturale comprennent, notamment :
- sa localisation en retrait de la voie publique, sur un terrain dégagé et bordé d'arbres, au coeur de l'ancien village de Stanstead Plain;
- son volume, dont le plan irrégulier composé de plusieurs rectangles imbriqués, l'élévation de deux étages et demi, le toit à deux versants droits, la tour carrée à trois niveaux surmontée d'un toit en pavillon, les galeries couvertes ainsi que les fenêtres en baie;
- les matériaux, dont les fondations en granit, le parement de planches à clin de même que les éléments ornementaux et architecturaux en bois;
- les ouvertures, dont le portail composé d'une porte en bois encadrée de baies latérales et surmontée d'une imposte vitrée à arc surbaissé, les portes en bois à panneaux, les fenêtres rectangulaires à grands carreaux, les fenêtres cintrées jumelées ou groupées par trois, les oculus, les chambranles menuisés et les contrevents;
- l'ornementation, dont les corniches larges et débordantes, les retours de corniche, les consoles jumelées, les modillons, les pilastres corniers, les entablements, les colonnettes engagées, l'épi de faîtage ainsi que les colonnettes jumelées, les piliers et les garde-corps des galeries;
- la souche de cheminée en brique.

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Informations historiques

La maison Butters est construite dans le noyau de l'ancien village de Stanstead Plain. Les premiers habitants de l'endroit s'installent à la toute fin du XVIIIe siècle. La localité gagne en importance à partir de 1824, alors qu'une route reliant Stanstead Plain à Georgeville et à Montréal est construite. Le premier service de diligences entre Montréal et Boston, qui passent par le village, est instauré la même année. De nombreux aménagements liés au transport sont alors mis en place, comme des auberges et des écuries. Au milieu du XIXe siècle, la localité est notamment habitée par des notables qui entretiennent des liens culturels et commerciaux étroits avec les États de la Nouvelle-Angleterre.

La maison Butters est construite en 1866, sur un terrain en bordure de la route principale de Stanstead Plain, maintenant désignée sous le nom de rue Dufferin. De nombreuses résidences cossues, différentes églises et diverses institutions sont édifiées le long de cette rue. L'architecture très élaborée de la maison Butters fait l'objet de plusieurs gravures et photos qui illustrent la prospérité des résidents de la localité.

Au tournant des années 2000, les propriétaires y exploitent un gîte touristique. En 2007, le bâtiment est acquis par le Collège de Stanstead, situé sur le terrain voisin. L'administration de l'institution d'enseignement y aménage des locaux administratifs, des bureaux pour le corps enseignant et des salles de réunion.

La maison Butters est citée en 2009.

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Emplacement

Region administrative :

  • Estrie

MRC :

  • Memphrémagog

Municipalité :

  • Stanstead

Adresse :

  • 470, rue Dufferin

Lieux-dits :

  • Stanstead Plain

Latitude :

  • 45° 0' 47.0"

Longitude :

  • -72° 5' 41.0"

Désignation cadastrale

Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
Stanstead Village de Stanstead Plain Absent 73 ptie
74

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Références

Notices bibliographiques :

  • Bergeron Gagnon, Inc. Le patrimoine bâti de la MRC Memphrémagog : une richesse dans la diversité. Magog, Municipalité régionale de comté de Memphrémagog, 2002. 16 p.
  • Bergeron Gagnon, Inc. Sur la route des diligences : à la découverte de la MRC de Memphrémagog. Magog, Municipalité régionale de comté de Memphrémagog, 2001. 12 p.
  • Environnement Conseil BGA Inc. et Planigraph. Une région frontalière unique : Stanstead Plain, Rock Island, Beebe Plain, Ogden, Stanstead-Est, Canton de Stanstead, Estrie, PQ. Stanstead, Société historique de Stanstead, 1994. 15 p.
  • JACQUES, Dany. « Le Collège de Stanstead acquiert un joyau patrimonial ». s.a. Le Reflet du Lac [En ligne]. http://www.lerefletdulac.com/article-136455-Le-College-de-Stanstead-acquiert-un-joyau-patrimonial.html
  • LAPERRIÈRE, Hélène, dir. Promenades estriennes. Montréal, Éditions de l'Homme, 2005. 381 p.
  • s.a. Memphrémagog: parcours, paysages et patrimoine. Québec, Sotar, 1990. 20 p.

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