Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Église et monastère de Sainte-Catherine-de-Sienne

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Mauricie

Municipalité :

  • Trois-Rivières

Date :

  • 1963 – (Construction)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Usage :

  • Services et institutions (Églises, temples, synagogues et mosquées)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Patrimoine mobilier associé (14)

Groupes associés (1)

Personnes associées (1)

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Inventaires associés (3)

Carte

Description

L'église et le monastère de Sainte-Catherine-de-Sienne forment un ensemble construit en 1963 qui comprend un lieu de culte de tradition catholique, un ancien monastère, une salle communautaire et des espaces de bureaux. L'ensemble moderne est constitué de deux volumes bas et rectangulaires formant un plan en « L ». L'église, dont le plan forme un « T », est coiffée d'un toit à deux versants percé de quelques petites lucarnes. Les murs sont en brique de couleur sable et en pierre appareillées de façon irrégulière. La façade, aménagée dans un mur pignon, comprend un portail vitré en forme de trou de serrure et protégé d'une marquise ondulante, ainsi que trois cloches encastrées dans le mur le long du versant gauche du toit. Une croix métallique aux formes arrondies marque le faîte. Une flèche s'élève à l'arrière du bâtiment, tandis que deux volumes destinés à loger des bureaux sont aménagés de chaque côté du choeur. Une salle communautaire, consistant en un volume rectangulaire en brique au toit plat, prolonge l'église à l'arrière. Le monastère est constitué d'un volume longitudinal construit parallèlement à la façade de l'église. Il est coiffé d'un toit plat et ses murs sont recouverts des mêmes matériaux que le lieu de culte; son portail est également marqué de la même croix arrondie. La façade est percée de minces fenêtres en bandeau dans la partie supérieure, et de soupiraux dans la partie inférieure. Un petit boisé se trouve à l'arrière des bâtiments, alors qu'un vaste stationnement est aménagé à l'avant. Cet ensemble bâti est situé en milieu urbain, en bordure d'un boulevard dans le secteur Trois-Rivières-Ouest.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

L'église et le monastère de Sainte-Catherine-de-Sienne rappellent la création de la paroisse du même nom au milieu du XXe siècle tout en s'imposant comme élément du patrimoine moderne de Trois-Rivières.

La paroisse de Sainte-Catherine-de-Sienne est érigée canoniquement en 1943. C'est à la demande des paroissiens et de l'évêque Mgr Alfred Comtois que sa gestion est confiée aux Dominicains. Les religieux s'installent d'abord dans une maison existante à toit mansardé qui est réaménagée selon les plans de l'architecte Donat-Arthur Gascon (1886-vers 1966) pour leurs besoins. Avant la construction de la première chapelle en 1943 selon les plans du même architecte, les fidèles se rendent à Trois-Rivières pour les offices religieux : à la cathédrale de L'Assomption ou à l'église Immaculée-Conception jusqu'en 1908, puis à l'église Saint-Philippe de 1909 à 1943. La chapelle, simple et dépouillée, sert d'église paroissiale à ce secteur alors appelé La Banlieue. En 1950, une grande école est construite à proximité, fort probablement selon les plans des architectes Crevier, Bélanger, Lemieux et Mercier.

Le lieu de culte actuel est bâti en 1963 pour remplacer la première chapelle et mieux répondre aux besoins des Dominicains. En effet, un monastère est érigé à côté de l'église afin de servir de résidence à la congrégation et loger les bureaux de la paroisse. Les plans de l'ensemble sont conçus par l'architecte montréalais Yves Bélanger (1909-1978). Formé à l'École des Beaux-Arts à Montréal, ce dernier oeuvre d'abord en association avec les architectes Jean Crevier, Lucien Lemieux et Henri Mercier. À partir de 1954, Bélanger fait carrière seul. Il réalise de nombreux bâtiments institutionnels, dont plusieurs projets pour les Dominicains à travers le Québec.

Pour le complexe de bâtiments de la paroisse Sainte-Catherine-de-Sienne, l'architecte prévoit à l'origine un troisième volume qui donnerait à l'ensemble une forme triangulaire, semblable au monastère Saint-Albert-le-Grand de Montréal (1958), l'oeuvre majeure de la carrière d'Yves Bélanger. Ce projet n'est finalement pas complété.

À la fin des années 1990, les bureaux de la paroisse sont réaménagés dans l'ancienne chapelle Saint-Jude, adjacente au choeur de l'église. Les Dominicains demeurent responsables de la paroisse jusqu'en 2004.

En 2018, la paroisse Sainte-Catherine-de-Sienne est intégrée dans la nouvelle grande paroisse du Bon-Pasteur, qui englobe plusieurs anciennes paroisses de Trois-Rivières. L'année suivante, les services diocésains de pastorale, qui occupaient l'ancien monastère depuis quelques années, sont relocalisés dans l'ancien presbytère adjacent à l'église Saint-Pie-X.

L'ancien monastère est vendu en 2021. L'église est toujours ouverte au culte en 2022.

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Évaluation d'inventaire

  • Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
    Ville de Trois-Rivières


  • La valeur patrimoniale de l'église et du monastère de Sainte-Catherine-de-Sienne réside notamment dans leur intérêt historique. L'ensemble rappelle la création de la paroisse du même nom à la suite du développement de la banlieue de Trois-Rivières au milieu du XXe siècle. La paroisse de Sainte-Catherine-de-Sienne est érigée canoniquement en 1943. C'est à la demande des paroissiens que sa gestion est confiée aux Dominicains. Avant la construction de la première chapelle en 1943 selon les plans de l'architecte Donat-Arthur Gascon (1886-vers 1966), les fidèles se rendent à Trois-Rivières pour les offices religieux : à la cathédrale de L'Assomption ou à l'église Immaculée-Conception jusqu'en 1908, puis à l'église Saint-Philippe de 1909 à 1943. Le lieu de culte actuel est bâti en 1963 pour remplacer la première chapelle et mieux répondre aux besoins des Dominicains. En effet, un monastère est érigé à côté de l'église afin de servir de résidence à la congrégation et loger les bureaux de la paroisse. Les Dominicains demeurent responsables de la paroisse jusqu'en 2004. L'ensemble constitué de l'église et du monastère témoigne de leur présence dans le quartier sur une période de plus de soixante ans.

    La valeur patrimoniale de l'église et du monastère de Sainte-Catherine-de-Sienne repose également sur leur intérêt architectural. L'ensemble reflète le renouveau formel qui caractérise l'architecture religieuse des années 1960 au Québec, tout en étant un exemple représentatif du style personnel de son architecte, Yves Bélanger (1909-1978). Formé à l'École des Beaux-Arts à Montréal, ce dernier oeuvre d'abord en association avec les architectes Jean Crevier, Lucien Lemieux et Henri Mercier. L'école de la paroisse Sainte-Catherine-de-Sienne, érigée entre 1950 et 1951, est d'ailleurs conçue par la firme Crevier, Bélanger, Lemieux et Mercier. À partir de 1954, Bélanger fait carrière seul. Il réalise de nombreux bâtiments institutionnels, dont plusieurs projets pour les Dominicains à travers le Québec. Pour le complexe de bâtiments de la paroisse Sainte-Catherine-de-Sienne, l'architecte prévoit à l'origine un troisième volume qui donnerait à l'ensemble une forme triangulaire, semblable au monastère Saint-Albert-le-Grand de Montréal (1958), l'oeuvre majeure de la carrière d'Yves Bélanger. Ce projet n'est finalement pas complété. Toutefois, l'église et le monastère sont caractéristiques du style de Bélanger par l'expressivité brute de leurs matériaux, par l'emploi de la forme triangulaire dans la voûte intérieure en béton, forme qu'affectionnait l'architecte, et par le jeu des volumes et des formes géométriques.

    L'ensemble s'inscrit dans le courant de l'architecture moderne, dont les principes les plus marquants sont le dépouillement des surfaces, l'absence d'ornement, la lisibilité de la structure et de la fonction de l'édifice, de même que la création de formes originales rendue possible grâce aux nouvelles technologies et aux matériaux comme le béton. L'église de Sainte-Catherine-de-Sienne illustre ces préoccupations modernistes notamment par sa grande sobriété autant à l'extérieur qu'à l'intérieur, par ses éléments sculpturaux comme la marquise ondulante, les cloches encastrées et la croix arrondie, par ses matériaux bruts et par son aspect non conventionnel comparé aux églises traditionnelles. Le monastère, conçu dans le même esprit, fait partie de la même mouvance.

    Source : Ville de Trois-Rivières, 2022.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Mauricie

    MRC :

    • Trois-Rivières

    Municipalité :

    • Trois-Rivières

    Adresse :

    • 355, côte Richelieu

    Lieux-dits :

    • Trois-Rivières Ouest

    Localisation informelle :

    Située à proximité du presbytère (355, rue Côte Richelieu).

    Latitude :

    • 46° 19' 20.2"

    Longitude :

    • -72° 34' 3.3"

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    Références

    Liens Internet :

    Notices bibliographiques :

    • DURAND, Daniel. « Le patrimoine architectural moderne de la région de Trois-Rivières ». Bulletin / Docomomo Québec (1994), s.p.
    • Patri-Arch. Églises paroissiales situées sur le territoire de la ville de Trois-Rivières. 2e partie. Inventaire et évaluation du patrimoine religieux. s.l. 2002. s.p.
    • PLOURDE, Jules Antonin, o.p. Dominicains au Canada: Album historique. Montréal, Éditions du Lévrier, 1973. s.p.

    Multimédias disponibles en ligne :

    Numéro du bien :

    • Identifiant municipal : 2728

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