Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Séminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Collège de Trois-Rivières

Région administrative :

  • Mauricie

Municipalité :

  • Trois-Rivières

Date :

  • 1902 – 1903 (Construction)
  • 1927 – 1929 (Construction)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Mission éducative)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Usage :

  • Services et institutions (Collèges, séminaires et universités)
  • Services et institutions (Collèges, séminaires et universités > Collèges classiques et séminaires)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Patrimoine mobilier associé (4)

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Inventaires associés (1)

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Description

Le Séminaire Saint-Joseph est un bâtiment institutionnel construit de 1927 à 1929. Il possède un plan complexe comprenant plusieurs volumes articulés autour d'un corps central qui s'élève sur quatre étages, lequel est coiffé d'un toit plat. La façade principale symétrique est soulignée par une légère avancée centrale ainsi que deux ailes à chaque extrémité. D'une hauteur de trois étages, celles-ci sont implantées en retrait par rapport au corps principal. L'avancée abrite l'entrée principale qui est surmontée par quatre imposantes colonnes doriques couronnées d'un fronton. Derrière le fronton se trouve un dôme recouvert de cuivre couronnant la chapelle. Le bâtiment principal est revêtu de granit et les façades sont percées de nombreuses fenêtres disposées avec régularité. Le Séminaire Saint-Joseph est situé sur un vaste terrain clôturé et boisé sur la rue Laviolette, dans un secteur urbanisé de Trois-Rivières.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Le Séminaire Saint-Joseph témoigne de l'histoire de l'éducation à Trois-Rivières depuis le XIXe siècle. En 1860, un groupe composé de huit citoyens trifluviens fonde le Collège de Trois-Rivières. Ils choisissent dès lors Saint-Joseph comme patron et « Religioni et Patriae » pour devise. Si l'institution se veut laïque, elle est néanmoins dirigée par des prêtres qui forment également le personnel enseignant. Elle est alors située sur la colline du Platon.

En 1870, un vaste bâtiment est construit rue Laviolette selon les plans des abbés Charles-Olivier Caron (1816-1893) et Louis Richard (1838-1908) et l'institution y emménage en 1874 afin de répondre aux besoins grandissants. Ce bâtiment, surnommé le Séminaire à tourelles, comprend des tourelles aux quatre coins du volume principal. Parallèlement, elle est remise au diocèse de Trois-Rivières qui y établit le séminaire diocésain sous le vocable de Séminaire Saint-Joseph des Trois-Rivières. Une chapelle est érigée en 1902-1903 selon les plans de l'architecte Georges-Émile Tanguay (1858-1923) et de l'abbé Louis Richard. En 1916, une maison de pension est ajoutée à l'arrière. Vers 1920, Monseigneur Albert Tessier (1895-1976) fonde le musée Pierre-Boucher qui est dès lors abrité par le séminaire. En 1927, des projets d'agrandissement sont entrepris et le corps de bâtiment central actuel est érigé selon les plans des architectes Ernest L. Denoncourt (1888-1972) et Louis-Napoléon Audet (1881-1971). La chapelle y est intégrée, mais sa façade et son clocher sont détruits. En 1929, un incendie rase la partie la plus ancienne des bâtiments et, conséquemment, des travaux doivent à nouveau être effectués sur la nouvelle partie. L'aile des élèves située à gauche est achevée en 1929 et celle des prêtres, à droite, en 1931. La résidence des employés et le garage sont quant à eux construits en 1952 alors que le nouveau gymnase et une autre annexe datent de 1960.

En 1960, l'institution devient la première à offrir des cours de niveau universitaire à Trois-Rivières. Affiliée à la Faculté des Arts de l'Université Laval, elle offre le cours classique et décerne à ses élèves le Baccalauréat ès arts. À partir de l'année 1968-1969, le séminaire devient une école secondaire privée, vouée à l'éducation chrétienne des garçons. Le séminaire est une école mixte depuis 1998 et le pensionnat est encore offert aux garçons. Aujourd'hui, le musée d'art Pierre-Boucher, qui possède une riche collection historique, ethnographique et artistique régionale, ainsi que les Archives du Séminaire Saint-Joseph sont ouverts au public.

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Évaluation d'inventaire

  • Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
    Ville de Trois-Rivières


  • La valeur patrimoniale du Séminaire Saint-Joseph repose notamment sur son intérêt historique. Celui-ci témoigne en effet de l'histoire de l'éducation à Trois-Rivières depuis le XIXe siècle. En 1860, un groupe composé de huit citoyens trifluviens fonde le Collège de Trois-Rivières. Ils choisissent dès lors Saint-Joseph comme patron et « Religioni et Patriae » pour devise. Si l'institution se veut laïque, elle est néanmoins dirigée par des prêtres qui forment également le personnel enseignant. En 1874, l'institution déménage dans un bâtiment plus vaste situé rue Laviolette. Parallèlement, elle est remise au diocèse de Trois-Rivières qui y établit le séminaire diocésain sous le vocable de Séminaire Saint-Joseph des Trois-Rivières. Une grande chapelle est construite en 1902-1903. En 1927, des projets d'agrandissement sont entrepris et la partie centrale du bâtiment actuel est construite. La chapelle de 1902-1903 y est intégrée, mais sa façade et son clocher sont détruits. En 1929, un incendie rase la partie la plus ancienne des bâtiments et, conséquemment, des travaux doivent à nouveau être effectués sur la nouvelle partie. En 1960, l'institution devient la première à offrir des cours de niveau universitaire à Trois-Rivières. Affiliée à la Faculté des Arts de l'Université Laval, elle offre le cours classique et décerne à ses élèves le Baccalauréat ès arts. À partir de l'année scolaire 1968-1969, le séminaire devient une école secondaire privée, vouée à l'éducation chrétienne des garçons. Le séminaire est une école mixte depuis 1998 et poursuit encore de nos jours sa mission pédagogique.

    La valeur patrimoniale du Séminaire Saint-Joseph tient également à son architecture. Ce dernier s'inscrit dans l'architecture de style Beaux-Arts populaire à cette époque dans la construction de bâtiments institutionnels. Ce style s'inspire des grands principes architecturaux établis par l'École des beaux-arts de Paris. En vogue à la fin du XIXe siècle et dans les premières décennies du XXe siècle, ce style interprète le classicisme architectural des XVIIe et XVIIIe siècles. Le Séminaire Saint-Joseph en est une illustration par la composition régulière et symétrique de sa façade principale dont la partie centrale s'avance légèrement. Cette avancée exprime le classicisme par son entrée principale précédée d'un escalier monumental et surmontée de quatre colonnes doriques et d'un fronton. Le fonctionnalisme propre à cette architecture se reflète dans le choix des matériaux, la forme des toits ainsi que la fenestration. Le style Beaux-Arts confère à l'édifice le prestige et l'autorité recherchés par l'institution. Mentionnons que la chapelle érigée en 1902-1903 est intégrée au nouveau bâtiment construit en 1927. La chapelle de style roman possède une voûte à arc brisé, un orgue Casavant, de nombreuses colonnes avec chapiteaux corinthiens dorés, six chapelles latérales, des pièces de mobilier anciennes et quelques oeuvres d'art.

    La valeur patrimoniale du Séminaire Saint-Joseph tient en outre à son association avec des architectes de renom. Georges-Émile Tanguay (1858-1923), concepteur de la chapelle, est un architecte très actif à Québec de la fin du XIXe siècle au début du XXe. Louis-Napoléon Audet (1881-1971) est quant à lui un architecte important du diocèse de Sherbrooke où il a conçu de nombreuses églises dans cette région ainsi que l'évêché de Sherbrooke. Enfin, Ernest L. Denoncourt (1888-1972), est un architecte trifluvien qui a dessiné des centaines de bâtiments de la ville, dont des écoles, des églises et de nombreux bâtiments publics durant sa longue carrière. Ces trois architectes, très actifs à Québec, à Sherbrooke et à Trois-Rivières, ont été choisis par des prêtres du Séminaire pour leur grande expérience dans la conception d'édifices scolaires et religieux.
    Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Mauricie

    MRC :

    • Trois-Rivières

    Municipalité :

    • Trois-Rivières

    Adresse :

    • 858, rue Laviolette

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    Références

    Liens Internet :

    Notices bibliographiques :

    • BEAUDOIN, René. Rencontrer Trois-Rivières : 375 ans d'histoire et de culture. Trois-Rivières, Éditions d'art Le Sabord, 2009. 225 p.
    • PANNETON, Jean. Le diocèse de Trois-Rivières, 1852-2002 : 150 ans d'espérance. Sillery, Septentrion, 2002. 256 p.
    • PANNETON, Jean. Le Séminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières, 1860-2010. 150 ans d'espérance. Québec, Septentrion, 2010. 384 p.
    • Patrimoine trifluvien. No 8 (1998).
    • s.a. Cent vingt cinq ans : Séminaire Saint-Joseph, 1860-1985. Cahier officiel des fêtes du 125e anniversaire. Trois-Rivières, Le Nouvelliste, 1985. 36 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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