Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Bague dite « jésuite »

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Bague à plaque dite « jésuite »
  • Bague de Jésuite
  • Bague jésuite

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • après 1600 – avant 1760 (Typologie)
  • vers 1990 – vers 1991 (Découverte)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Classification :

  • Bien archéologique > Objets personnels > Parure

Éléments associés

Patrimoine mobilier associé (1)

Inventaires associés (1)

Images

Description

La bague dite « jésuite » est un objet de parure en usage entre le début du XVIIe siècle et le milieu du XVIIIe siècle. La bague en laiton, légèrement déformé, mesure 2,0 cm de hauteur sur 2,1 cm de largeur. Le décor de la plaque représente le monogramme christique composé des lettres IHS surmontées d'une croix.

Provenance archéologique :

  • 1QU > Numéro de catalogue 79

Site de provenance :

  • Place-Royale

Fonctions / usages :

La bague dite « jésuite » est un objet de parure porté en Nouvelle-France à la fois par les Français et les Autochtones. Elle joue également un rôle important dans les relations franco-autochtones.

Lieu de production :

  • Europe > France

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Coulé

Matériaux :

  • Métal - métaux et alliages cuivreux (Laiton)

Technique de décoration :

  • Gravé

Motif décoratif :

  • Croix

Représentation iconographique :

  • Croix
  • Monogramme christique

Inscription :

Sur la plaque : IHS

Dimensions :

  • Hauteur, Plaque (Mesurée / intégral) : 1,15 centimètre(s)
  • Hauteur (Mesurée / intégral) : 2 centimètre(s)
  • Hauteur intérieure, Anneau (Mesurée / intégral) : 1,7 centimètre(s)
  • Largeur, Plaque (Mesurée / intégral) : 0,9 centimètre(s)
  • Largeur (Mesurée / intégral) : 2,1 centimètre(s)
  • Largeur intérieure, Anneau (Mesurée / intégral) : 1,9 centimètre(s)

Intégrité :

Objet entier (100% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 13
  • Numéro archéologique : 1QU-79

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1999-03-04
 

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Informations historiques

La bague dite « jésuite » est confectionnée dans un alliage de laiton à fort titre de zinc, qui se caractérise par une couleur dorée tirant sur le jaune et le jaune verdâtre. Elle est associée au modèle de bague moulée à décor gravé.

Le moulage consiste à mettre en forme le métal en fusion en le coulant dans un moule. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les bijoutiers utilisent de nombreuses techniques de moulage pour confectionner des parures en métaux précieux et semi-précieux, notamment la fonte à la cire perdue, la fonte dans des moules réutilisables et la fonte à l'os de seiche.

La technique de décoration utilisée est la gravure. Celle-ci consiste à entamer la surface du métal à l'aide d'un outil tranchant, comme un burin ou une pointe-sèche.

Le monogramme christique, formé des lettres IHS surmontées d'une croix, est le décor le plus répandu sur les bagues à plaque découvertes en Amérique du Nord. Ce serait d'ailleurs l'une des raisons ayant incité les archéologues à accoler le qualificatif « jésuite » à cet objet. Ce motif décoratif possède une connotation religieuse ou magico-religieuse. Utilisé comme abréviation pour le nom grec de Jésus (IHSOUS ou IHSOYS) depuis l'Antiquité (IVe-Ve siècles), il est popularisé en Europe par saint Bernardin de Sienne (1380-1444) et par saint Ignace de Loyola (1491-1556). Ce dernier en fait le blason de la Compagnie de Jésus, qu'il fonde en 1540. Du XVe au XVIIIe siècle, la piété populaire fait également du monogramme christique un puissant symbole de protection, qui est apposé autant sur les objets de dévotion que sur les objets du quotidien.

En Nouvelle-France, la bague dite « jésuite » est portée à la fois par les Français et les Autochtones. Elle joue également un rôle important dans les relations franco-autochtones.

Cette bague, dont l'anneau est légèrement déformé, est découverte en 1990 ou en 1991 dans le secteur de Place-Royale, à Québec. Elle pourrait provenir d'une couche de sol témoignant de la construction de la maison Guion (après 1667-1682), sise à l'emplacement de l'actuelle maison Gervais-Beaudoin, ou bien d'une couche de sol associée à la construction de la maison Paradis (vers 1760).

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • La bague dite « jésuite » fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle est représentative du type stylistique « monogramme christique ». De plus, il s'agit d'un exemplaire unique parmi les collections archéologiques québécoises en raison de l'absence de cannelures décoratives à la jonction de la plaque et de l'anneau.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • La Cité

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    1QU      

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    Références

    Contributeur de données :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Notices bibliographiques :

    • MERCIER, Caroline. Bijoux de pacotille ou objets de piété? : les bagues dites « jésuites » revisitées à partir des collections archéologiques du Québec. Cahiers d'archéologie du CÉLAT, 34. Québec, Célat, 2012. 234 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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