Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Rodier, Charles-Séraphin

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Synthèse

Né le 3 octobre 1797 à Montréal, Charles-Séraphin Rodier est le fils de Jean-Baptiste Rodier, forgeron, et de Julie-Catherine Le Jeune.

Rodier fait ses études au petit séminaire de Montréal en 1809 et en 1810.

Vers 1816, Rodier débute ses activités commerciales en ouvrant une boutique de nouveautés sur la rue Saint-Paul à Montréal. Il s'engage dans le commerce de gros et d'importations, en provenance de France et de Grande-Bretagne, devenant ainsi le premier marchand à s'approvisionner directement en Europe par l'intermédiaire d'agents situés à Londres et à Liverpool. Entre 1819 et 1832, il effectue une quarantaine de traversées outre-Atlantique afin d'obtenir les prix les plus bas. Le commerçant se retire des affaires vers 1836, puis étudie le droit auprès d'Alexander Buchanan et de Samuel Cornwallis Monk. Il est admis au barreau du Canada-Est en 1841, mais pratique peu. Il se consacre principalement à la spéculation. Il occupe le poste de directeur de la Banque Jacques-Cartier et est commissaire du havre de Montréal de 1840 à 1850 et de 1859 à 1862.

Jusqu'à sa mort, Rodier fait partie de la milice. Il est enseigne et quartier-maître du 2e bataillon de la milice de Montréal en 1821, est promu lieutenant en 1828, capitaine en 1831, major en 1847, et lieutenant-colonel du 7e bataillon en 1862.

Rodier est l'un des signataires de la pétition demandant l'octroi d'une charte municipale à Montréal en 1831. Élu conseiller municipal du quartier Montréal-Ouest de 1833 à 1836, il devient, en 1837, juge de paix chargé d'administrer la ville. Deux ans plus tard, il est nommé membre de la commission d'enquête concernant les pertes encourues durant les rébellions de 1837-1838. Il fait également partie du conseil nommé par le gouverneur Charles Edward Poulett Thomson, baron Sydenham, pour administrer Montréal de 1840 à 1842. Il revient sur la scène municipale en tant qu'échevin du quartier Saint-Antoine en 1849 et 1850, puis est élu maire de Montréal de 1858 à 1862. Pendant son administration, la situation financière de la ville s'améliore, le premier système de transport public est mis en place, de nouveaux docks sont construits, le Palais de Cristal est terminé et le pont Victoria est achevé.

Nommé conseiller législatif de la division de Lorimier en 1867, Rodier appuie le Parti conservateur.

Il est décédé le 3 février 1876 à Montréal. Il est inhumé dans la même ville, dans le cimetière de Notre-Dame-des-Neiges.

Il avait épousé à Montréal, en 1825, Marie-Louise Lacroix, fille de Paul Lacroix et de Catherine Launière.

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Références

Notices bibliographiques :

  • ARMSTRONG, Frederick H. « Rodier, Charles-Séraphin ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca
  • Assemblée nationale du Québec. Histoire: Dictionnaire des parlementaires du Québec de 1792 à nos jours [En Ligne]. http://www.assnat.qc.ca/
  • COURNOYER, Jean. La mémoire du Québec: de 1534 à nos jours: répertoire de noms propres. Montréal, Stanké, 2001. 1861 p.
  • s.a. « Rodier, Charles-Séraphin (en 1849) ». Société de développement de Montréal. Vieux-Montréal [En ligne]. http://www.vieux.montreal.qc.ca

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