Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Marchand, Louis

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Synthèse

Né le 15 mars 1800 à Amsterdam, aux Pays-Bas, Louis Marchand (à l'origine nommé Levie Salomon Hamburger) est le fils de Salomon Levie Hamburger, joaillier, et de Judith Duitz (Deitz).

Marchand provient d'une famille juive originaire d'Hambourg ayant immigré à Amsterdam qui francise son nom vers 1812. Il est éduqué en néerlandais et en français, puis se rend en Angleterre à l'âge de 18 ans pour apprendre l'anglais. Il travaille ensuite aux États-Unis, avant de s'établir à Montréal en 1826.

Les connaissances de Marchand en comptabilité lui ouvrent les portes du monde des affaires. Eugène Soupras, marchand de la région de Chambly, lui offre un emploi de commis pour sa maison de commerce, à Saint-Mathias. Les deux hommes deviennent bientôt associés commerciaux. Établi à Saint-Mathias, Marchand s'intègre à la société canadienne-française. En 1828, il se convertit au catholicisme, changeant son prénom de Levie à Louis, et se marie deux ans plus tard.

Dans sa région, Marchand est actif au sein du mouvement patriote. En octobre 1837, il est délégué officiel de son village à l'assemblée tenue à Saint-Charles-sur-Richelieu. Sa participation à l'attaque d'un peloton de cavalerie, peu de temps après, le force à fuir aux États-Unis. De retour au Bas-Canada au début de 1838, il est accusé de haute trahison, arrêté et emprisonné à Montréal. Libéré quelques mois plus tard à la suite de l'amnistie accordée par le gouverneur John George Lambton, lord Durham, Marchand retourne à Saint-Mathias, ruiné par les pillages survenus pendant son absence.

Incapable de reprendre son commerce, Marchand déménage à Montréal en 1844, s'associe à Narcisse-Birtz Desmarteau et devient gérant d'un magasin de «marchandises sèches» jusqu'en 1851, alors qu'il ouvre son propre établissement. Intéressé par les possibilités offertes par les bateaux à vapeur, il participe à la fondation de diverses compagnies de navigation pour le transport de marchandises et de passagers, dont la Compagnie du Richelieu. De 1850 à 1855, il est membre de la Commission du havre de Montréal, contribuant à l'agrandissement du port et au creusage du lac Saint-Pierre, pour l'amélioration de la navigation sur le fleuve Saint-Laurent. Avec d'autres hommes d'affaires, il participe également à l'établissement de la Bourse de Montréal, en 1852, et siège au Bureau de commerce de Montréal, de 1858 à 1861.

Déjà actif au sein de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, dont il est vice-président en 1848 et 1849, Marchand décide de se lancer en politique municipale. En 1852, il est élu conseiller du quartier Saint-Louis et siège au conseil jusqu'en 1854. De retour au Bas-Canada après un séjour aux Pays-Bas, il est de nouveau élu conseiller du quartier Est en 1856, puis échevin l'année suivante. Il occupe également la fonction de maire suppléant pendant six mois. Réélu en 1858, 1859 et 1860, il démissionne finalement de son poste de conseiller municipal et abandonne la politique.

En 1861, Marchand liquide son commerce de gros pour devenir banquier et agent de change. Il est maître de la Maison de la Trinité de Montréal, de 1862 jusqu'à l'abolition de cette institution en 1873. Il se serait retiré des affaires en 1878.

Il est décédé à Montréal le 1er juillet 1881.

Il avait épousé à Longueuil, en 1830, Charlotte Céré, fille de François Céré, cultivateur.

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Références

Notices bibliographiques :

  • Foundation Akevoth. Dutch Jewish Genealogical Database [En Ligne]. http://akevoth.org/genealogy/ashkenazi/index.htm
  • LORIMIER, Michel De. « Marchand, Louis ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/

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