Église de Saint-André
Type :
Patrimoine immobilier
Région administrative :
- Montérégie
Municipalité :
- Sutton
Date :
- 1872 (Construction)
Thématique :
- Patrimoine religieux (Culte)
Tradition religieuse :
- Christianisme (Catholicisme (rite latin))
Usage :
- Services et institutions (Églises, temples, synagogues et mosquées)
Groupes associés (2)
- Casavant Frères (1879 – ) - Fabricant(e)
- Simoneau et Dion - Constructeur(-trice)
Inventaires associés (4)
Carte
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La présence de l'Église catholique dans la région du Piémont des Appalaches est fortement liée à la colonisation canadienne-française. Cela explique l'implantation tardive du catholicisme à Sutton (1839) qui est desservi par des prêtres missionnaires jusqu'en 1866, année où un curé nommé. La paroisse avait déjà été érigée canoniquement (1858) et mis sous le patronage de Saint-André en l'honneur de l'abbé André-Benjamin Dufresne, premier desservant. En 1872, l'église est construite sous l'administration du deuxième curé, l'abbé Narcisse-Eusèbe Mailhot et vient remplacer la chapelle construite en 1858 sur le même site donné par Patrick Donlon, à l'entrée du Grand Chemin de Dunham (l'actuel chemin Dyer). En 1885, Mgr Antoine Racine, évêque de Sherbrooke, bénit la cloche qui reçoit le nom de Marie-Antoine-Georgiana. Elle pèse 2 222 kg et a été fabriquée à Baltimore.
L'église a subi quelques changements depuis sa construction en 1872. En 1909, la sacristie est ajoutée. Des contrats de construction retrouvés indiquent que ces travaux ont été exécutés par Simoneau et Dion, entrepreneurs de Sherbrooke, d'après des croquis faits par Alfred Dion. En 1931, de nouveaux bancs sont installés, les planchers sont surélevés et un nouveau recouvrement y est posé. Le contrat pour ces travaux est accordé à Adélard Paquette, entrepreneur de Saint-Hugues. Tel que le stipule le contrat : les dessins dans la voûte, le chœur et les côtés seront refaits, pas nécessairement les mêmes, mais dans les mêmes quantités que la décoration actuelle. Ces peintures sont réalisées par une religieuse des sœurs de la Présentation de Marie. L'orgue Casavant est inauguré le dimanche de Pâques 1937. Il est composé de 7 jeux et de 420 tuyaux et a coûté 2 500$. En 1947, on redécore l'intérieur de l'église. Un nouveau tabernacle est installé. Entre 1945 et 1950, des tuiles acoustiques sont posées camouflant ainsi les fresques sur la voûte. Celles du chœur sont toujours visibles aujourd'hui. Vers 1965, la brique des murs extérieurs est peinte. L'année suivante, à la suite du Concile de Vatican II, le chœur est réaménagé et le décor intérieur de l'église subit une réfection (peinture, éclairage, déménagement du tabernacle sur un autel latéral. L'autel central fait maintenant face aux croyants). Une croix et un globe lumineux sont aussi installés au sommet du clocher afin que l'église soit aperçue de loin. L'église présente des signes de vieillissement dans les années 1980 et des rénovations majeures s'imposent. En 1983, l'orgue est réparé après avoir été endommagé par l'eau de pluie qui s'infiltre par le toit. L'année suivante, on fait la réfection du perron. En 1986, c'est au tour du toit et trois ans plus tard de la fournaise. En 1990, on établit un fonds spéci8al pour l'entretien des biens de la communauté chrétienne de St-André de Sutton. Des tiges de métal ont été installées pour maintenir les murs latéraux à une date ultérieure.
Un petit cimetière borde la limite nord du lot. Depuis son ouverture en 1866 et jusqu'au dernier enterrement en 1957, le vieux cimetière Saint-André reçoit les dépouilles d'au moins 740 défunts : beaucoup d'enfants morts en bas âge, de jeunes mères, de catholiques du nord du Vermont qui n'ont accès à aucun service et de membres des familles pionnières canadiennes-françaises, dont les Godue, les Deslières, les Poissant et les Lusignan. En 1933, c'est la bénédiction du Calvaire : on installe la croix en ciment poli avec un Christ en bronze. En 1947, voyant l'état d'abandon du cimetière, le curé Lefrançois organise un grand nettoyage. L'entretien est ensuite fait régulièrement. Le presbytère, quant à lui, est construit en 1905 à gauche de l'église.
Évaluation d'inventaire
Étude du patrimoine immobilier religieux de Brome-Missisquoi (2016) MRC Brome-Missisquoi
Implantée à l'entrée du noyau urbain de Sutton, l'église de Saint-André, érigée en 1872, forme un ensemble religieux avec le presbytère et le cimetière à ses côtés. Principal pôle d'implantation au nord du noyau urbain de Sutton, la présence de ces deux bâtiments a largement favorisé la concentration de la population francophone d'allégeance catholique dans ce secteur du territoire suttonnais au tournant du 20e siècle. Caractérisée par une architecture néogothique qui s'impose en architecture religieuse au Québec pendant tout le 19e siècle, l'église se distingue à cet effet par sa façade avant sobre munie de pilastres ornés de chapiteaux et d'un clocher à flèche élancée, ainsi que par ses ouvertures à arc ogival. Ses volumes en annexes, dont le chœur et la nouvelle sacristie, présentent une intégration visuelle cohérente. L'église abrite plusieurs œuvres, dont un orgue Casavant de 1937. Le site fait partie d'un circuit patrimonial avec panneau d'interprétation.
MRC Brome-Missisquoi, 2016
Emplacement
Region administrative :
- Montérégie
MRC :
- Brome-Missisquoi
Municipalité :
- Sutton
Adresse :
- 91, rue Principale Nord
Localisation informelle :
Située à proximité du presbytère (89, rue Principale Nord).
Latitude :
- 45° 6' 51.8"
Longitude :
- -72° 37' 19.4"
Désignation cadastrale
Circonscription foncière | Division cadastrale | Désignation secondaire | Numéro de lot |
---|---|---|---|
Brome | Canton de Sutton | Absent | P-969 |
Références
Liens Internet :
Notices bibliographiques :
- BOUTOT, Nicole. Paroisse Saint-André de Sutton, 125e, Livret Souvenir. s.l. 1991. s.p.
- DYER, George C. Cent cinquantième anniversaire de Sutton, 1802-1952. Sutton, Comité du centenaire, 1952. 69 p.