Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Calvaire Alexandre-Naud

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Calvaire Jean-Naud
  • Calvaire Naud

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Deschambault-Grondines

Date :

  • 1841 – (Construction)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Usage :

  • Services et institutions (Calvaires, croix de chemin et chemins de croix)

Éléments associés

Plaques commémoratives associées (1)

Personnes associées (3)

Inventaires associés (1)

Carte

Description

Le calvaire Alexandre-Naud est un monument religieux de tradition catholique érigé en 1841. Il est constitué d'une hampe et d'une traverse en bois peint portant une représentation polychrome du Christ crucifié. Une inscription apparaît sur la partie supérieure de la croix. Le calvaire est abrité sous un édicule en bois, dont le toit à quatre versants est surmonté d'un coq. Le monument est situé en retrait du chemin du Roy, sur un terrain dégagé bordé d'arbres matures, dans un secteur rural de la municipalité de Deschambault-Grondines.

Ce bien est cité immeuble patrimonial.

Haut de la page

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Deschambault-Grondines) 2008-07-14

Statuts antérieurs

  • Avis de motion de citation, 2008-05-12
 
Inventorié --
 

Haut de la page

Valeur patrimoniale

Le calvaire Alexandre-Naud présente un intérêt patrimonial pour ses valeurs ethnologiques et historique comme témoin d'un courant de dévotion envers les images du Christ souffrant ou mort. L'intérêt grandissant des fidèles pour les expressions dramatiques de la Passion, de la crucifixion, de l'« Ecce homo » et de la « Pietà » suscite l'érection de nombreux calvaires extérieurs à partir de la fin du Régime français. Ceux-ci se substituent parfois aux croix de chemin simples ou aux croix aux instruments de la Passion au milieu du XIXe siècle. Ils sont souvent utilisés pour la prière et le recueillement, notamment lors de certaines fêtes. Le calvaire Alexandre-Naud, érigé en milieu rural, rappelle d'anciennes pratiques religieuses. Les calvaires sont parfois abrités sous un édicule ou accompagnés d'autres personnages liés à la crucifixion. Celui-ci est représentatif d'une forme simple de ces structures, composée d'une croix portant le Christ crucifié surmontée du « titulus » portant l'inscription I.N.R.I. Il se distingue par l'édicule en bois qui l'abrite. Ce dernier est constitué d'une clôture, de supports ornés de consoles et d'un toit à quatre versants à larmiers retroussés. Un coq, symbolisant le reniement de saint Pierre ou l'annonce de l'heure de la résurrection, coiffe la structure. Le calvaire Alexandre-Naud représente donc un élément significatif du patrimoine religieux. Il constitue en outre un des plus anciens calvaires subsistants au Québec et s'élève toujours sur son emplacement original.

Le calvaire Alexandre-Naud présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur artistique reposant sur son association avec le sculpteur Léandre Parent (1809-1889). Originaire de Québec, Parent fait son apprentissage auprès de Thomas Baillairgé (1791-1859), probablement entre 1822 et 1826. Il réalise divers travaux liés à l'ornementation d'intérieurs d'églises; il s'impose principalement comme statuaire. En 1841, Alexandre Naud, agriculteur de Deschambault, lui commande un corpus en bois sculpté et peint pour le calvaire qu'il fait élever près de sa résidence. Le calvaire Alexandre-Naud s'inscrit dans la production abondante de représentations du Christ réalisée par Parent.

Le calvaire Alexandre-Naud présente en outre un intérêt pour sa valeur historique liée à son implantation. Il est érigé à proximité du chemin du Roy, sur un lot accordé à François Nau (1679-1744) en 1701. La seigneurie de Deschambault se développe au tournant du XVIIIe siècle. Les terres forment de longues bandes rectangulaires perpendiculaires au fleuve Saint-Laurent, où sont construites les habitations. Le chemin du Roy, première route reliant Québec à Montréal, est aménagé le long de la rive nord du fleuve à partir de 1731. Le calvaire Alexandre-Naud s'élève sur une propriété appartenant depuis plus de 300 ans à la même famille. Il rappelle le développement ancien de ce secteur. Par ailleurs, sa situation en retrait de la voie publique, sur un terrain dégagé bordé d'arbres matures, le met en valeur.

Source : Municipalité de Deschambault-Grondines, 2009.

Haut de la page

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques du calvaire Alexandre-Naud liés à ses valeurs ethnologique, artistique et historique comprennent, notamment :
- l'édicule, dont le plan carré, le toit à quatre versants droits à larmiers retroussés, la clôture, les supports menuisés et les consoles;
- les matériaux du calvaire, dont le bois peint de l'édicule, de la croix et de la représentation du Christ;
- le Christ en croix polychrome, dont sa position (tête penchée sur l'épaule droite, yeux clos, pieds juxtaposés sur le « suppedanum ») ainsi que le traitement du « perizonium » (bande de tissu ajustée à la taille et nouée du côté droit);
- le « titulus »;
- le coq en bois peint;
- sa situation en retrait du chemin du Roy, sur un terrain dégagé bordé d'arbres matures, dans un secteur ancien, à proximité du fleuve Saint-Laurent.

Haut de la page

Informations historiques

Le calvaire Alexandre-Naud est érigé sur l'ancien territoire de la seigneurie de Deschambault. Celle-ci se développe au tournant du XVIIIe siècle. Les terres concédées forment de longues bandes rectangulaires perpendiculaires au fleuve Saint-Laurent, où sont construites les habitations. En 1701, François Nau (1679-1744) obtient un lot dans la seigneurie. Ses héritiers continuent à l'occuper. À partir de 1731, le chemin du Roy, première route reliant Québec et Montréal, est aménagé le long de la rive nord du fleuve, et traverse Deschambault. Cette voie publique est améliorée au fil des décennies et devient très importante, notamment pour la poste.

En 1841, Alexandre Naud, agriculteur occupant la terre de son ancêtre François, commande à Léandre Parent (1809-1889) un corpus en bois sculpté et peint pour le calvaire qu'il fait dresser près de sa résidence. Originaire de Québec, Parent fait son apprentissage auprès de Thomas Baillairgé (1791-1859). Il réalise ensuite divers travaux liés à l'ornementation d'intérieurs d'églises; il s'impose principalement comme statuaire. Parent est notamment connu pour sa production abondante de représentations du Christ.

Le calvaire est déplacé sur le côté nord du chemin du Roy au milieu du XXe siècle, lors de travaux routiers. Le monument est restauré à quelques reprises, notamment en 1984, alors que Jean Naud en est propriétaire.

Le calvaire Alexandre-Naud est cité en 2008. Il appartient encore à un membre de la famille Naud.

Haut de la page

Emplacement

Region administrative :

  • Capitale-Nationale

MRC :

  • Portneuf

Municipalité :

  • Deschambault-Grondines

Adresse :

  • chemin du Roy

Lieux-dits :

  • Deschambault

Localisation informelle :

Près du 418, chemin du Roy, à 1km à l'est de l'intersection de la route Dussault.

Latitude :

  • 46° 38' 3.0"

Longitude :

  • -71° 58' 3.0"

Désignation cadastrale :

  • Lot 3 233 201 Ptie

Haut de la page

Références

Notices bibliographiques :

  • BOUILLÉ, Lucille. Deschambault : historique et touristique. Deschambault, Société du vieux presbytère de Deschambault, s.d. 20 p.
  • DELISLE, Luc. La petite histoire de Deschambault (1640-1963). Québec, 1963. 236 p.
  • MILOT, Jocelyne et Jean SIMARD. Les croix de chemin du Québec : inventaire sélectif et trésor. Collection Patrimoines. Dossier, 10. Québec, Les publications du Québec, 1994. 510 p.
  • OLIVER-LLOYD, Vanessa. Les croix de chemin au temps du bon Dieu. Outremont, Éditions du Passage, 2007. 221 p.
  • PAULETTE, Claude. Deschambault et son patrimoine. Deschambault, Société du vieux presbytère de Deschambault, 1990. s.p.
  • SIMARD, Jean. L'art religieux des routes du Québec. Québec, Publications du Québec, 1995. 56 p.

Multimédias disponibles en ligne :

Haut de la page

Gouvernement du Québec

© Gouvernement du Québec, 2013