Roy, Paul-Eugène

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Né le 8 novembre 1859 à Berthier (Berthier-sur-Mer), Paul-Eugène Roy est le fils de Benjamin Roy, cultivateur, et de Desanges Gosselin.

Roy entreprend des études de théologie au séminaire de Québec en 1881. L'année suivante, il poursuit sa formation en lettres à Paris. De retour à Québec en 1885, il enseigne la rhétorique au petit séminaire de Québec jusqu'en 1890 et donne des cours de littérature à l'Université Laval. Ordonné prêtre en 1886, il devient aumônier dans la paroisse de Saint-Zéphirin-de-Stadacona, deux ans plus tard. En 1890, lors d'un discours, il commet une bévue envers le conseil de direction du séminaire de Québec, qui l'oblige à démissionner de ses fonctions. Il se rend alors aux États-Unis, où il devient curé de la paroisse de Sainte-Anne, dans le diocèse de Hartford, au Connecticut.

Après neuf années à l'étranger, l'abbé Roy revient à Québec, où le nouvel archevêque, Mgr Louis-Nazaire Bégin, lui confie notamment la responsabilité de fonder la paroisse de Notre-Dame-de-Jacques-Cartier, en 1901, et d'en devenir le curé. À partir de 1906, il s'engage activement dans la campagne de tempérance à travers le diocèse de Québec. Quatre ans plus tard, il dirige le premier Congrès de tempérance de ce diocèse, qui attire plusieurs dignitaires étrangers, et soutient les prohibitionnistes lors du référendum menant à l'Acte de tempérance du Canada, en 1917.

Roy participe aussi à la mise sur pied du mouvement de L'Action sociale catholique et à la fondation du journal du même nom en 1907. Le mouvement encourage la création d'associations, de cercles d'études, de conférences, de congrès et de publications visant le progrès social catholique. Nommé évêque auxiliaire de Québec en 1908, il prend en charge une grande partie de l'administration du diocèse. À partir de 1915, il se joint à l'abbé Maxime Fortin pour implanter des syndicats ouvriers catholiques, dont l'Union catholique des ouvriers mineurs de Thetford. Il appuie également la fondation de la Confédération des travailleurs catholiques du Canada en 1921. Il est nommé coadjuteur de l'archevêque de Québec en 1920. Trois ans plus tard, un cancer l'oblige à entrer à l'hôpital. À la mort de Mgr Bégin, en 1825, Mgr Roy devient archevêque malgré son hospitalisation. Il administre l'archidiocèse avec l'aide de Mgr Joseph-Alfred Langlois.

Il est décédé à Québec le 20 février 1926. Il est inhumé dans la crypte de la basilique-cathédrale de Notre-Dame-de-Québec.

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