Banc de réfectoire

Ce banc de réfectoire a été fabriqué en 1771 à Québec. Le meuble mesure 108,1 cm de hauteur, 238 cm de largeur et 52,7 cm de profondeur.

Réalisé en bois de pin, le banc possède un large dossier rectangulaire et un long siège soutenus par deux montants verticaux chantournés. La traverse supérieure du dossier est assemblée à tenon et mortaise chevillé. Le tenon du côté gauche est manquant et a été solidifié avec des clous ronds récents. Le haut des accoudoirs à oreille est percé pour recevoir un goujon qui servait peut être à fixer les ornements en forme de petites têtes fleuries qui étaient mentionnés dans une ancienne vignette du musée. Ces ornements ainsi que le goujon de gauche sont manquants. La planche du fond de l'assise a probablement été remplacée. En effet, le dessous de cette planche est peint en gris, il est lisse, sans traces de rabot et la planche est plus mince que sa voisine.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Classement	Partie d'un objet patrimonial	Ministre de la Culture et des Communications	2003-11-13

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Ce banc de réfectoire a été fabriqué en 1771 à Québec à la suite d'une commande effectuée par Monseigneur Jean-Olivier Briand (1715-1794) pour le réfectoire des Augustines.

Ordonné prêtre en 1739, Jean-Olivier Briand s'installe à Québec en 1741, puis devient chanoine et confesseur des religieuses de l'Hôtel-Dieu et de l'Hôpital général de Québec. En 1759, Monseigneur Pontbriand le nomme vicaire de Québec. Il assume quelques années plus tard l'administration du diocèse de Québec. À la suite de la Conquête, Monseigneur Briand soutient la communauté des Augustines avec plusieurs dons d'argent et de biens. Selon les annales des Augustines de l'Hôtel-Dieu, il fait faire en 1771 à ses propres frais, les « estrades et les tables du réfectoire » au prix de 500# [livre tournois].

C'est à cette époque que le grand banc à dossier est produit. Adossé au mur du réfectoire, il est utilisé par Mère Supérieure Saint-Martin, Marie-Louise Curot (1716-1788), jusqu'en 1786. Il est utilisé dans le réfectoire jusqu'au milieu du 20e siècle.

Le banc a été remis au bois naturel au cours du 20e siècle. Selon une ancienne vignette du musée, à l'origine deux petites têtes fleuries sculptées ornaient les extrémités du dossier. Elles auraient été enlevées au cours du 20e siècle.

Ce banc est classé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec en 2003, en même temps que plusieurs autres meubles qui font partie de la collection des Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec.

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