Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Chaise

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Date :

  • après 1700 – avant 1800 (Production)

Classification :

  • Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Ameublement > Mobilier

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Patrimoine mobilier associé (1)

Groupes associés (1)

Inventaires associés (1)

Description

Chaise dite « à la capucine » en chêne dont le siège est paillé en foin de mer, datant du 18e siècle. Ses dimensions sont 100,4 cm de hauteur, 49,8 cm de largeur et 47,1 cm de profondeur. Le dossier est composé de deux traverses chantournées, assemblées à tenon et mortaise traversant dans les montants. Seule la traverse supérieure est chevillée. Les montants du dossier sont légèrement inclinés vers l'arrière. Les pieds sont droits et les barreaux du piétement tournés sans ornement. Ces barreaux, au nombre de deux à l'avant et sur les côtés et un à l'arrière, sont assemblés à tenon et mortaise rond traversant, sans chevilles. La ceinture du siège est renforcée de minces pièces de chêne clouées sur les quatre côtés. L'assise en foin de mer, paillée en banquette et rembourrée, est plus large à l'avant qu'à l'arrière. Le dessus est recouvert d'un enduit étanchéifiant, maintenant sec et craquelé. De la saleté est incrustée dans les interstices du dessus de l'assise. Présence de traces d'usure, notamment sur le piétement.

Numéro de l'objet :

  • Numéro d'accession : 2019.20
  • Numéro précédent : M-22
  • Numéro précédent : 2001-745

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec

Dimensions :

  • Hauteur : 100,4 centimètre(s)
  • Largeur : 49,8 centimètre(s)
  • Profondeur : 47,1 centimètre(s)

Matériaux :

  • Bois (Chêne)
  • Fibre (Paille)
  • Métal (Fer)

Technique de fabrication :

  • Assemblé, à tenon et mortaise
  • Chantourné
  • Chevillé
  • Cloué
  • Tissé

Altérations :

  • Interventions humaines : Dessus du siège
    Le dessus du siège est recouvert d'un enduit étanchéifiant, maintenant sec et craquelé.
     
  • Encrassement : Dessus du siège
    De la saleté est incrustée dans les interstices du dessus de l'assise.
     
  • Usure : Généralisé
    Présence de traces d'usure, notamment sur le piétement.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2003-11-13
 

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Informations historiques

La chaise « à la capucine » est une chaise légère à pieds droits, dont le dossier légèrement incliné est composé de deux montants à traverses chantournées. L'assise est paillée, cannée ou tressée de « babiche », d'écorce d'orme ou de frêne. Ce type de chaise se retrouve également en France, sous l'appellation « à la capucine » ou celle de « bonne-femme ». Elle y fit son apparition au 17e siècle, dans les milieux aisés d'abord, pour s'étendre ensuite aux milieux ruraux. En Nouvelle-France, son usage se généralise rapidement. Le modèle de chaise « à la capucine » fut particulièrement populaire dans la région de Montréal et fut fabriqué jusque dans le courant du 19e siècle. La technique traditionnelle d'assemblage consistait à employer du bois presque vert pour les montants et les pieds et du bois très sec pour les traverses et les barreaux. Le bois vert, en séchant, se referme sur les traverses ou les barreaux, comme s'ils étaient serrés dans un étau, rendant l'assemblage très solide et ne nécessitant pas l'ajout de chevilles, clous ou colle. L'apparition de l'assemblage à tourillon dans l'industrie nord-américaine dans la seconde moitié du 19e siècle, remplaça progressivement la technique traditionnelle.

Ce type de chaises légères et à assise de paille était courant au monastère des Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec. Des photographies datant des années 1930 en montrent alignées le long des murs des salles de la communauté, où les religieuses se regroupaient pour leurs loisirs ou lors de célébrations. Les salles du noviciat en étaient également pourvues, comme en témoigne un inventaire de 1821 dénombrant « 22 Chaises en pailles et une de bois ». Les « Constitutions de la congrégation des religieuses hospitalières de la miséricorde de Jésus », texte régissant la vie et l'oeuvre des Augustines, prévoient, dès l'édition de 1631, la présence d'une « chaire [sic] de paille » dans l'ameublement des cellules monastiques. Il faudra attendre l'édition de 1923 pour que la spécification « de paille » disparaisse.

Ce meuble est classé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec en 2003, en même temps que plusieurs autres meubles qui font partie de la collection des Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec.

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Références

Contributeur de données :

Direction générale du patrimoine

Notices bibliographiques :

  • Congrégation Des Augustines. Constitutions de la congregation des religieuses hospitalieres de la misericorde de Jesus. De l'ordre de Sainct Augustin. Québec, 1923. 301 p.
  • LESSARD, Michel et Huguette MARQUIS. Encyclopédie des antiquités du Québec. Montréal, Les Éditions de l'Homme Ltée, 1971. 536 p.
  • LESSARD, Michel. Meubles anciens du Québec. s.l. Les Éditions de l'Homme, 1999. 543 p.
  • OLIVER, Lucile. Mobilier québécois. Paris, Éditions Charles Massin, 1979. 79 p.
  • PALARDY, Jean. Les meubles anciens du Canada Français. Montréal, Le Cercle du Livre de France Ltée, 1963. 412 p.

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