Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Armoire haute

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Autre(s) nom(s) :

  • Buffet

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Date :

  • après 1650 – avant 1687 (Production)
  • 1687 (Modification ou transformation de l'objet)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Vie quotidienne)

Classification :

  • Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Ameublement > Mobilier

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Patrimoine mobilier associé (1)

Groupes associés (1)

Personnes associées (1)

Inventaires associés (1)

Description

Cette armoire haute à vitres soufflées a été fabriquée en Nouvelle-France entre 1650 et 1687. L'armoire d'aspect rustique mesure 225 cm en hauteur, 172 cm en largeur et 84,5 cm en profondeur. Elle est composée de deux vantaux à vingt petits carreaux de verre et de panneaux peints sur les deux battants de la façade et sur les côtés. Les oeuvres peintes ont été réalisées par soeur Marie-Madeleine Maufils de Saint-Louis vers la fin du 17e siècle; des paysages bucoliques y sont représentés. Le bois entourant les oeuvres peintes du côté droit est de couleur vert foncé; le reste est au bois naturel. Deux entrées de serrure en fer ornent l'armoire en pin blanc et deux verrous en fer, situés dans le haut et le bas du vantail droit, maintiennent les deux portes fermées. Une simple corniche tirée d'un même morceau de bois couronne partiellement le meuble. Le quadrillage des fenêtres est assemblé à mi-bois, avec des cabochons fixés en façade à l'aide chevillettes sur chaque croisement. Les carreaux de verre sont fixés dans la feuillure au dos des vantaux à l'aide de mastic. Plusieurs carreaux ont été changés. Les carreaux de verre d'origine ont été fabriqués par disque centrifuge. Les planches du fond de l'armoire étaient recouvertes de prélart. Après une tentative pour le retirer, les planches ont été tout simplement retournées pour le dissimuler. Il est visible sous l'armoire. La surface des planches maintenant visible à l'intérieur du meuble est très grossière, couverte de traces d'herminette, sans travail de rabot pour les rendre lisses. L'espace intérieur est divisé par deux tablettes. Les tasseaux de support de tablette sont récents et il n'y a pas d'entailles dans les montants pour accueillir ces tasseaux, comme cela était l'usage pour les armoires de cette époque, ce qui laisse penser que cette armoire ne possédait peut-être pas de tablettes à l'origine et qu'elle pouvait servir originellement de penderie. Un verrou vertical plat français, à tête de persil, est fixé à l'intérieur du vantail gauche. Il est biseauté, avec un renflement qui l'empêche de glisser. Les verrous extérieurs ne sont pas d'origine. Il s'agit de verrous de fenêtre récupérés. Celui du bas est de facture française, celui du haut est de facture anglaise. Il s'en fabriquait encore en 1810. Les entrées de serrure sont d'inspiration française et le trou ne correspond pas à la serrure, qui est anglaise. L'entrée de serrure du vantail gauche est décorative. Les deux entrées de serrure sont inversées, par soucis de symétrie, et ont un fini limé. Les vantaux pivotent sur des paumelles à vase forgées, d'origine. Une tôle métallique est fixée sur l'intérieur de la traverse supérieure, ainsi que sur le coin inférieur du cadre de la porte, et une moulure de bois a été fixée sur le cadre intérieur, probablement pour augmenter l'étanchéité et pour empêcher le passage des rongeurs.

Numéro de l'objet :

  • Numéro d'accession : 2018.64.1-3
  • Numéro précédent : M-99
  • Numéro précédent : 2001-735

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec > Capitale-Nationale

Dimensions :

  • Hauteur : 225 centimètre(s)
  • Largeur : 166,2 centimètre(s)
  • Profondeur : 88,2 centimètre(s)

Matériaux :

  • Bois (Pin)
  • Métal (Fer)
  • Verre

Médium :

  • Huile

Support :

  • Bois

Technique de fabrication :

  • Peint, à la main

Représentation iconographique :

  • chapelle
  • paysage

Sujet :

  • Paysage
  • Religion

Altérations :

  • Décapage : Devant, côté gauche
    Les faces avant et gauche ont été décapés; les panneaux peints ont été conservés intacts.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2003-11-13
 

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Informations historiques

Cette armoire haute à vitre soufflé a été produite entre 1650 et 1687 en Nouvelle-France. L'artisan demeure inconnu, il s'agirait toutefois des premières pièces en verre soufflé au pays. Acquise par les Augustines de l'Hôtel-Dieu à une date indéterminée, l'armoire a été décorée en 1687 par Marie-Madeleine Maufils de Saint-Louis (1671-1701), entrée au noviciat la même année.

Selon les annales de l'Hôtel-Dieu, les Augustines reconnaissent le grand talent en peinture de soeur Marie-Madeleine Maufils de Saint-Louis qui réalise au cours de son séjour au monastère quelques paysages dont ceux de l'armoire.

Selon la tradition orale, la planche de bois qui couronnait cette armoire aurait servi comme table d'examen lorsque les malades entraient à l'hôpital. Il est donc possible que cette armoire se trouvait anciennement à proximité de l'admission de l'Hôtel-Dieu ou d'une salle d'examen. La planche du dessus de l'armoire a été remplacée et une nouvelle corniche couronne partiellement l'armoire. Au courant du 20e siècle, le bois du devant et du côté gauche de l'armoire, entourant les œuvres peintes, a été décapé.

Cette armoire serait possiblement une penderie, pour suspendre des vêtements ou textiles d'apparats. Plusieurs indices le laissent supposer, soit la profondeur de l'armoire et l'absence de traces de tasseaux d'origine, mais aussi la quincaillerie. En effet, la présence d'un verrou au haut intérieur de la porte gauche et les traces qu'il y en avait aussi un au bas, au lieu d'un crochet intérieur, indiquerait qu'il n'y avait pas de tablettes à l'origine. La penderie serait d'ailleurs vitrée afin que les textiles soient apparents.

Cette armoire est classée en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec en 2003, en même temps que plusieurs autres meubles qui font partie de la collection des Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec.

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Références

Contributeur de données :

Direction générale du patrimoine

Notices bibliographiques :

  • JUCHEREAU DE SAINT-IGNACE, Jeanne-Françoise. Les Annales de l'Hôtel-Dieu de Québec, 1636-1716. Québec, Les Augustines de l'Hôtel-Dieu, 1984. 444 p.
  • ROUSSEAU, François. La croix et le scalpel. Histoire des Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec (1639-1989). Vol. 1. Sillery, Septentrion, 1989. 454 p.

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