Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Ancien bureau de poste de Saint-Jacques

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Ancien Bureau de poste
  • Maison Kathy-Massicotte

Région administrative :

  • Lanaudière

Municipalité :

  • Saint-Jacques

Date :

  • 1927 (Construction)

Usage :

  • Services et institutions (Bureaux de poste)

Éléments associés

Personnes associées (1)

Images

Carte

Description

L'ancien bureau de poste de Saint-Jacques est un édifice de service construit en 1927. L'immeuble en brique, de plan rectangulaire à un étage et demi, est coiffé d'un toit à croupes au sommet tronqué. Une annexe à toit plat, de plan rectangulaire et à un étage, est implantée à l'arrière du corps de logis principal. Le bâtiment est situé légèrement en retrait de la rue principale du noyau villageois de Saint-Jacques.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.

Haut de la page

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Saint-Jacques) 2008-03-17

Statuts antérieurs

  • Avis de motion de citation, 2007-12-03
 

Haut de la page

Valeur patrimoniale

L'ancien bureau de poste de Saint-Jacques présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Bâti en 1927, ce bâtiment est représentatif d'un type de bureaux de poste conçu par le Bureau de l'architecte en chef du ministère des Travaux publics du Canada. Les bureaux de poste doivent notamment marquer la présence de l'État dans les petites communautés. Ainsi, leur architecture est soignée et leurs plans suivent généralement des modèles établis par le gouvernement. Dans les années 1920, le ministère des Travaux publics met au point un modèle destiné aux municipalités rurales; celui-ci se caractérise d'abord par ses petites dimensions. Au rez-de-chaussée, il comprend une seule pièce, alors que les combles logent généralement le maître de poste. En ce qui a trait à son architecture extérieure, ce modèle se décline en versions diverses. Il adopte généralement des formes simples, un parement en brique, une ornementation utilisant l'arc en plein cintre et un panneau d'identification en façade. L'édifice de service de Saint-Jacques est caractéristique de ce type de petits bureaux de poste par sa maçonnerie en brique rouge, son volume d'un étage et demi, son toit à croupes au sommet tronqué, ses lucarnes à fenêtre pendante, son ornementation discrète et son panneau d'identification au-dessus du portail.

L'ancien bureau de poste de Saint-Jacques présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur historique reposant sur son implantation. Sa situation rappelle la coutume d'ouvrir les bureaux de poste du Québec pendant une période d'au moins une heure le dimanche. Les paroissiens se rendant à la messe peuvent prendre ou expédier leur courrier, car le bureau de poste se trouve situé de biais avec l'église. Cette tradition se poursuit jusqu'à la fin des années 1940.

Source : Municipalité de Saint-Jacques, 2008.

Haut de la page

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de l'ancien bureau de poste de Saint-Jacques liés à ses valeurs architecturale et historique comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan rectangulaire, l'élévation d'un étage et demi, le toit à croupes au sommet tronqué, l'annexe arrière (de plan rectangulaire à un étage et son toit plat) et le porche ouvert sur l'annexe arrière;
- ses matériaux, dont le parement en maçonnerie de briques, le béton des fondations et des perrons, le bardeau de la couverture, la pierre de taille des appuis, le granit des marches d'escalier, le bois des ouvertures et le fer forgé des perrons;
- les ouvertures, dont la porte principale à vitrage et à deux battants, les fenêtres jumelées à guillotine et à petits carreaux du rez-de-chaussée, les lucarnes à fenêtre pendante, les fenêtres à guillotine à petits carreaux, ainsi que la porte latérale à vitrage à quatre carreaux;
- l'ornementation, dont le jeu de briques de couleur plus foncée dessinant de grands arcs cintrés encadrant les ouvertures du rez-de-chaussée, le bandeau en brique de couleur plus foncée au bas des murs et le bandeau en brique en saillie au sommet des élévations;
- les lanternes en boules de chaque côté de l'entrée principale, le panneau d'identification portant l'inscription « SAINT-JACQUES, 1927, BUREAU DE POSTE, POST OFFICE »;
- sa situation légèrement en retrait de la rue principale de Saint-Jacques, en diagonale avec l'église paroissiale.

Haut de la page

Informations historiques

Saint-Jacques-de-la-Nouvelle-Acadie est fondée au début des années 1770 par des Acadiens revenus de leur déportation en Nouvelle-Angleterre. Au début du XXe siècle, l'endroit, rebaptisé Saint-Jacques-de-l'Achigan, possède un gros bourg offrant tous les services d'utilité publique. Son nom est abrégé en Saint-Jacques, en 1920.

Un premier bureau de poste est ouvert à Saint-Jacques vers 1875, et le notaire Magloire en est responsable. Dès 1908, la municipalité fait une demande au gouvernement fédéral pour construire un bureau de poste. Le 9 mars 1909, le gouvernement acquiert de Damase Marion un emplacement où se trouve une maison en brique à toit brisé. Le moment venu, cette maison est transportée sur la rue voisine où elle existe toujours.

Il faut attendre presque 20 ans pour voir le début de la construction du nouveau bureau de poste. Entre-temps, la rue Marion est ouverte, ce qui offre un emplacement de choix pour cet édifice public. Celui-ci doit représenter dignement le gouvernement fédéral. L'immeuble en brique rouge, de plan rectangulaire à un étage et demi, est coiffé d'un toit à croupes au sommet tronqué percé de lucarnes à fenêtre pendante. Un logement prévu pour le maître de poste est aménagé dans les combles. Ce bâtiment s'inspire d'un modèle de petit bureau de poste mis au point par le Bureau de l'architecte en chef du ministère des Travaux publics du Canada dans la première décennie du XXe siècle. À partir de 1920, ces édifices gouvernementaux apparaissent un peu partout sur le territoire canadien. De petites dimensions, ils sont planifiés pour répondre aux besoins des municipalités rurales. Ces bureaux de poste à une pièce vont d'ailleurs constituer, pendant 10 ans, la majeure partie des nouveaux chantiers du ministère des Travaux publics. Le nouveau bureau de poste de Saint-Jacques est finalement inauguré en 1927 par Pierre-Joseph-Arthur Cardin (1879-1946), ministre de la Marine et des Pêches. Pendant un certain temps, il abrite aussi un bureau d'accise répondant aux besoins d'une région productrice de tabac. Celui-ci est logé dans l'annexe construite à l'arrière du corps de bâtiment principal. L'annexe est agrandie en 1958 pour répondre au besoin d'entreposage du courrier. Vraisemblablement, au même moment, un porche couvert est ajouté; il sert de débarcadère aux camions de la poste.

Le bureau de poste de Saint-Jacques perd sa fonction en 1975 avec la construction d'un nouveau bâtiment répondant mieux aux besoins de la municipalité. Il va servir un certain temps de local à l'association de l'Âge d'or, alors que l'étage continue d'abriter un logement. En 1995, l'ancien bureau de poste de Saint-Jacques passe aux mains d'un particulier. En juillet 2000, cet édifice de service, très bien conservé, est transformé en maison individuelle.

L'ancien bureau de poste de Saint-Jacques est cité en 2008.

Haut de la page

Emplacement

Region administrative :

  • Lanaudière

MRC :

  • Montcalm

Municipalité :

  • Saint-Jacques

Adresse :

  • 105, rue Saint-Jacques

Latitude :

  • 45° 56' 54.0"

Longitude :

  • -73° 34' 17.0"

Désignation cadastrale :

  • Lot 3 024 873

Haut de la page

Références

Notices bibliographiques :

  • AMYOT, Chantal et John WILLIS. Le courrier est arrivé ! La poste rurale au Canada de 1880 à 1945. Ottawa, Musée canadien des civilisations, 2003. 210 p.
  • LANOUE, François. Une nouvelle Acadie, Saint-Jacques de l'Achigan, 1772-1972. Joliette, Mise à jour, 1972. 410 p.
  • WRIGHT, Janet. Les biens de la couronne, L'architecture du ministère des Travaux publics, 1867-1967. Toronto, University of Toronto Press, 1997. 337 p.

Multimédias disponibles en ligne :

Haut de la page

Gouvernement du Québec

© Gouvernement du Québec, 2013