Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Frères de la Charité

Type :

Groupe

Autre(s) nom(s) :

  • Frères Hospitaliers de Saint-Vincent

Date :

  • 1865 –

Activité :

  • Communauté religieuse (Religion)
  • Enseignement (Éducation)
  • Service social (Santé et services sociaux)
  • Soins de santé (Santé et services sociaux)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (8)

Plaques commémoratives associées (2)

Images

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

En 1807, Pierre-Joseph Triest fonde à Gand, en Belgique, les Frères hospitaliers de Saint-Vincent. Connue aujourd'hui sous le nom de Frères de la Charité, cette congrégation apostolique vient en aide aux démunis physiques, mentaux et spirituels. Les frères oeuvrent principalement dans la rééducation, le soin des malades et l'enseignement. À l'instigation de l'évêque Mgr Ignace Bourget, quatre frères de la Charité arrivent à Montréal en 1865. Il s'agit de la première mission de la congrégation à l'extérieur de la Belgique et le début de la province d'Amérique.

À leur arrivée, les frères prennent en charge l'hospice Saint-Antoine, fondé par Antoine-Olivier Berthelet en 1859 afin d'accueillir les défavorisés, tels que les vieillards et les orphelins. À cette époque, l'établissement ne peut recevoir qu'une quinzaine de résidents. En 1867, devant le nombre important de demandes d'asile, Mgr Bourget fait construire pour les frères un édifice beaucoup plus spacieux d'une capacité de 400 personnes, l'hospice Saint-Vincent-de-Paul, dans lequel les religieux aménagent un noviciat.

À la suite de l'adoption, en 1869, d'une loi qui établit les écoles de réforme pour les jeunes vagabonds et délinquants, les Frères de la Charité signent un contrat avec le gouvernement de la province de Québec, qui leur permet de transformer l'hospice Saint-Vincent-de-Paul en école de réforme en 1873. L'établissement des frères prend alors le nom d'Institut Saint-Antoine et les religieux y accueillent de jeunes délinquants à qui ils enseignent différents métiers. Ils deviennent rapidement des rééducateurs établis et reçoivent jusqu'à 600 jeunes dans leur école selon les années. Quelques frères de Montréal se rendent à Boston en 1874 et à West Newbury en 1928, où ils ouvrent des établissements du même type pour les jeunes orphelins américains. En 1932, l'Institut Saint-Antoine est transféré sur la rue Sherbrooke Est à Montréal, où il est renommé Mont-Saint-Antoine, puis en 1948, il est transformé en véritable école de métiers. Les frères y travaillent jusqu'en 1964.

Outre leurs activités en rééducation, les Frères de la Charité prennent soin des malades. Dès 1884, ils ouvrent l'asile Saint-Benoît-Joseph-Labre à Longue-Pointe (Montréal), plus tard connu sous les noms de Retraite Saint-Benoît (1923) et d'Hôpital Saint-Benoît (1964). Ils y accueillent des vieillards, des malades incurables, des malades mentaux, des épileptiques, des morphinomanes et des alcooliques. En 1910, les frères y transfèrent leur noviciat. Dans les années 1960, ils fondent l'hôpital psychiatrique de L'Annonciation, puis en 1970, l'Accueil Beaurivage à Québec, où ils prennent soin de patients que leur confie l'Hôpital Saint-Michel-Archange (Institut universitaire en santé mentale de Québec).

Actifs dans le domaine de l'éducation, les Frères de la Charité fondent plusieurs écoles au Québec. Ils sont notamment reconnus pour avoir ouvert le collège Mont-Saint-Bernard à Sorel (Sorel-Tracy) en 1897, pour avoir dirigé le collège de Saint-Georges de Beauce en 1925, et pour avoir fondé à Drummondville l'académie David en 1928 (renommée école Saint-Frédéric vers 1936) de même que le collège Saint-Bernard en 1962. Durant le XXe siècle, ils inaugurent de nouveaux noviciats à Sorel (1928), aux États-Unis près de Boston (1935), à Beauport (Québec) (1948) et à L'Assomption (vers 1970). Les frères québécois sont présents au Rwanda de 1970 à 1990 et en Papouasie-Nouvelle-Guinée de 1981 à 1984.

Au début du XXIe siècle au Québec, la congrégation oeuvre dans les régions de Montréal, de Drummondville et en Beauce. Ses champs d'activité sont l'éducation, la pastorale scolaire et la réhabilitation des toxicomanes. De plus, les frères s'engagent auprès des scouts et des démunis.

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Références

Notices bibliographiques :

  • D'ALLAIRE, Micheline. Les communautés religieuses de Montréal. Les communautés religieuses et l'assistance sociale à Montréal 1659-1900. Vol. 1. Montréal, Éditions du Méridien, 1997. 168 p.
  • Frères de la Charité. Brothers of Charity [En Ligne]. http://www.brothersofcharity.org/
  • Frères de la Charité. Les Frères de la Charité dans les Amériques [En Ligne]. http://www.brothersofcharity.info/

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