849, rue des Ursulines

Le 849, rue des Ursulines est un bâtiment résidentiel isolé construit en 1904 inspiré des maisons cubiques. Il est constitué d'un corps de logis à deux étages de forme cubique élevé sur un soubassement en pierre, revêtu de pierre artificielle en béton moulé rappelant la pierre à bossages. Le bâtiment est coiffé d'un toit à pavillon à faible pente recouvert de tôle à baguettes. Un volume annexe en appentis s'adjoint à la façade arrière. De nombreux éléments ornementaux viennent égayer la sobriété volumétrique de la résidence, dont un large débord de toit agrémenté d'une corniche ornée de consoles jumelées, de denticules et de chevrons avec au centre un fronton cintré, qui se répète sur le versant arrière du toit. La façade principale asymétrique est caractérisée par une galerie arrondie contournant l'angle gauche de la maison et donnant accès au portail d'entrée classique devant lequel se trouve l'escalier. La galerie est bordée d'une balustrade de bois tourné et de piliers ouvragés soutenant un auvent et une corniche qui reprennent les mêmes éléments que ceux de la toiture. La porte d'entrée vitrée est encadrée de baies latérales et d'une imposte. Les ouvertures disposées de façon irrégulière comprennent deux fenêtres triples, à battants et à guillotine, qui se superposent sur la façade avant. Elles sont séparées par de larges meneaux de bois ouvragé et flanquées de persiennes à motif de demi-lune. Les appuis et les linteaux des ouvertures sont aussi en béton. Cette maison est implantée avec une marge de recul avant permettant l'aménagement d'un parterre gazonné et planté ainsi que d'un espace de stationnement. Un garage se trouve à l'arrière de la résidence, au fond de l'allée pavée latérale.

Le 849, rue des Ursulines fait partie de l'arrondissement historique de Trois-Rivières.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Déclaration	Situé dans un site patrimonial	Gouvernement du Québec	1964-05-06

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La rue des Ursulines, ouverte en 1650, est la plus ancienne voie de Trois-Rivières. Elle porte tout d'abord le nom de rue Notre-Dame, avant d'acquérir son toponyme actuel en 1947, soulignant le 250e anniversaire de l'établissement des religieuses à Trois-Rivières et la présence de leur monastère sur cette voie. Arrivées en 1697, elles sont venues y prodiguer soins hospitaliers et enseignement. À la fin du XIXe siècle, les religieuses cèdent des portions de terrains vis-à-vis de leur monastère pour permettre d'élargir et de refaire le tracé de la rue.

Le site du 849, rue des Ursulines est occupé de longue date. L'îlot sur lequel il se trouve, formé des rues des Ursulines, Saint-Louis, Saint-François-Xavier et de la terrasse Turcotte, est concédé à quatre propriétaires dès le XVIIe siècle. Vers la fin du XIXe siècle, l'emplacement fait partie d'un lot s'étendant jusqu'à la rue Saint-Louis et sur lequel se trouve, le long de cette rue, une maison avec une dépendance appartenant à C.H. Godby. Ce lot est subdivisé entre 1890 et 1900 pour accueillir deux autres résidences bâties en deux temps, le 857-859 ainsi que le le 849, rue des Ursulines, lequel, n'a pas connu de modifications importantes depuis sa construction en 1904.

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Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
Ville de Trois-Rivières

La valeur patrimoniale du 849, rue des Ursulines tient notamment à son intérêt historique. Le bâtiment occupe un site faisant déjà partie d'une concession individuelle dès le XVIIe siècle et se trouve sur une des plus anciennes rues de Trois-Rivières. Il témoigne d'ailleurs de l'occupation bourgeoise de cette rue à la fin du XIXe siècle. La résidence, construite depuis plus d'un siècle, a également une valeur d'ancienneté.

La valeur patrimoniale du 849, rue des Ursulines est aussi attribuable à son degré élevé d'authenticité, la demeure ayant conservé ses caractéristiques architecturales et ne semblant pas avoir connu de modifications apparentes depuis la construction d'origine, sauf sur l'appentis arrière.

La valeur patrimoniale du 849, rue des Ursulines réside également dans son intérêt architectural et son haut niveau d'intégrité physique. Elle constitue une variante intéressante du courant architectural cubique ou Four-Square, produisant des résidences caractérisées par leur volume cubique coiffé d'un toit plat ou à pavillon. Issu des États-Unis à la fin du XIXe siècle, ce courant se répand au Québec pendant la première moitié du XXe siècle. Une influence à la fois de l'architecture pittoresque et du néoclassicisme se reflète également dans l'asymétrie de la façade et dans le vocabulaire ornemental de la maison.

La valeur patrimoniale du 849, rue des Ursulines repose aussi sur l'intérêt que revêt son environnement. Cette maison participe à la composition de l'ensemble bâti de l'arrondissement historique de Trois-Rivières, décrété en 1964 et constituant le coeur historique de la ville. Outre le monastère des Ursulines, d'autres bâtiments d'un grand intérêt patrimonial, dont certains sont des monuments historiques classés, se trouvent dans ce secteur, notamment les maisons Georges-De Gannes et Hertel-De La Fresnière.
Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

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