1170-1172, terrasse Turcotte

Le 1170-1172, terrasse Turcotte est un bâtiment résidentiel de deux étages construit en 1956. Le bâtiment au volume quadrangulaire comportant des décrochés à l'arrière est revêtu de brique brune et coiffé d'un toit plat avec une fausse mansarde recouverte de bardeau d'asphalte. La composition symétrique de la façade principale est marquée en son centre par une entrée à portail d'inspiration néoclassique dotée d'un fronton triangulaire et de pilastres encadrant des impostes pleines. Des fenêtres triples à guillotine sont disposées régulièrement; celles du rez-de-chaussée sont surmontées d'une platebande en brique et soulignées d'un appui en béton, alors que celles de l'étage sont en encorbellement. L'accès direct à l'étage se fait par un escalier longeant la façade latérale et menant à un portail similaire à celui de la façade avant. Le bâtiment est implanté sur un lot étroit auquel s'adapte le plan de la résidence qui est contiguë sur un seul côté. Un mince espace de cour sur l'autre côté ainsi qu'à l'avant permet l'aménagement d'un petit parterre gazonné et planté. Un alignement d'arbustes délimite la propriété. Des plantes grimpantes couvrent une partie des façades.

Le 1170-1172, terrasse Turcotte fait partie de l'arrondissement historique de Trois-Rivières.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Déclaration	Situé dans un site patrimonial	Gouvernement du Québec	1964-05-06

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La terrasse Turcotte est ouverte vers 1652 et porte initialement le nom de rue des Remparts. Après son prolongement jusqu'à la rue du Platon (actuelle rue des Forges) en 1859, elle est rebaptisée Le Boulevard et surnommée boulevard Turcotte, jusqu'à ce qu'elle prenne finalement le nom de terrasse Turcotte en 1947. Son toponyme commémore Joseph-Édouard Turcotte (1808-1864), avocat et homme politique qui occupe plusieurs postes importants, dont ceux de député et de maire de Trois-Rivières, et qui fait don de terrains attenants à sa propriété, sur lesquels un segment de la voie est aménagé. Après le grand incendie qui détruit une grande partie de la ville en 1908, incluant tous les bâtiments de la terrasse Turcotte à l'exception du 858 ainsi que la terrasse elle-même, dont des parties étaient en bois, la municipalité profite de la période de reconstruction qui s'ensuit pour élargir et moderniser la voie.

Le bâtiment se trouve sur un site dont la première concession, faite à un chef autochtone, remonte à 1648. L'îlot encadré par la terrasse Turcotte et les rues des Casernes, des Ursulines et Saint-Louis est occupé plus tard par des jardins et des bâtiments sur son pourtour alors que son centre est réservé à des habitations autochtones rudimentaires. Une carte de 1704 montre que des jardins occupent l'emplacement actuel du 1170-1172, terrasse Turcotte, puis une maison contiguë en bois et ses dépendances s'y trouvent au XIXe siècle. Ces bâtiments sont vraisemblablement détruits en 1908 par l'incendie majeur qui rase une grande partie du secteur. Le lot demeure vacant jusqu'à la construction de la résidence actuelle en 1956.

Le bâtiment semble avoir subi peu de modifications extérieures depuis sa construction. L'accès direct à l'étage sur la façade latérale, qui semble désormais tenir lieu d'entrée principale et portant uniquement le 1170, laisse croire que le bâtiment, qui comprenait à l'origine plus d'un logement, a été transformé en résidence unifamiliale.

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Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
Ville de Trois-Rivières

La valeur patrimoniale du 1170-1172, terrasse Turcotte tient notamment à son intérêt historique. Le bâtiment occupe un site faisant déjà partie d'une concession individuelle dès le XVIIe siècle et il se trouve sur une des plus anciennes rues de Trois-Rivières. La maison se trouve également à l'intérieur du périmètre de la zone dévastée par l'incendie majeur qui détruit le centre-ville de Trois-Rivières le 22 juin 1908.

La valeur patrimoniale du 1170-1172, terrasse Turcotte réside également dans son intérêt architectural. Cette résidence présente une architecture typique des années 1950, où un volume simple s'apparentant à celui des générations antérieures de bâtiments résidentiels, telles que celles issues du courant cubique, est paré d'éléments ornementaux dérivés des styles plus anciens mais repris dans des versions simplifiées. Par exemple, les fenêtres en encorbellement et la fausse mansarde rappellent l'architecture éclectique des maisons de l'époque victorienne, alors que les portails renvoient à des formes architecturales classiques.

La valeur patrimoniale du 1170-1172, terrasse Turcotte repose aussi sur l'intérêt que revêt son environnement. La maison faisant face au fleuve Saint-Laurent participe à la composition de l'ensemble bâti de l'arrondissement historique de Trois-Rivières, décrété en 1964 et constituant le coeur historique de la ville. Plusieurs bâtiments d'un grand intérêt patrimonial se trouvent dans ce secteur, dont certains sont des monuments historiques classés. La place d'Armes, également un site historique classé, est aussi située à proximité.
Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

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