174-190, rue Saint-François-Xavier

Le 174-190, rue Saint-François-Xavier est une maison jumelée de deux étages construite vers 1905, dont le plan au sol est en « U ». L'accès à chacun des logis se fait par un perron surmonté d'un balcon, à chaque extrémité de la façade principale. Le bâtiment possède une volumétrie quadrangulaire, une façade de composition symétrique, un revêtement de brique rouge et un toit avec parapet en gradins suivant la faible pente de toit vers l'arrière. Il est doté d'un vocabulaire décoratif sobre avec notamment une corniche moulurée à consoles ainsi que des garde-corps, balustrades et colonnes en fer ornemental. Les ouvertures à arc surbaissé sont dotées de platebandes formées de briques posées en éventail et constituant les linteaux. Les portes sont surmontées d'une imposte. Les fenêtres à guillotine, dotées de trois sections, sont jumelées au rez-de-chaussée sur la façade avant. Un oculus se trouve sur le mur latéral nord. Sur ce même côté, un garage est adjacent à la maison, alors que, sur la façade latérale sud, un escalier extérieur mène à l'étage. La faible marge de recul avant du bâtiment permet l'aménagement d'un parterre entre les deux perrons.

Le 174-190, rue Saint-François-Xavier fait partie de l'arrondissement historique de Trois-Rivières.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Déclaration	Situé dans un site patrimonial	Gouvernement du Québec	1964-05-06

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Ouverte en 1650, la rue Saint-François-Xavier est une des voies de circulation les plus anciennes de Trois-Rivières. Différents tronçons ont porté divers toponymes jusqu'à ce que le nom de Saint-François-Xavier, l'un des fondateurs des Jésuites, lui soit donné vers 1825. Cette rue se caractérise au milieu du XIXe siècle par la présence de nombreuses propriétés institutionnelles.

Il semble qu'aucun bâtiment n'occupe l'emplacement du 174-190, rue Saint-François-Xavier avant la construction de cette résidence entre 1903 et 1910. L'extérieur du bâtiment subit peu de modifications importantes depuis sa construction initiale, outre l'ajout d'un garage avant le milieu du siècle. Il est probable que des marquises aient été retirées au-dessus des balcons avant. Les balcons, portes et fenêtres ont été remplacés et probablement les éléments de fer ornemental également.

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Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
Ville de Trois-Rivières

La valeur patrimoniale du 174-190, rue Saint-François-Xavier tient notamment à son intérêt historique. L'architecture vernaculaire ouvrière qu'il arbore rappelle une importante période d'industrialisation de la ville, au tournant du XXe siècle. Les nombreuses grandes entreprises qui s'implantent alors à Trois-Rivières attirent une nouvelle population de travailleurs, entraînant une forte expansion urbaine.

La valeur patrimoniale du 174-190, rue Saint-François-Xavier réside également dans son intérêt architectural. Le bâtiment est représentatif du courant architectural Boomtown dont il conserve encore la plupart des caractéristiques d'origine. Ce courant d'origine américaine s'amorce vers la fin du XIXe siècle grâce au nouveau mode de construction à charpentes à claire-voie. Ce type de charpente permet de bâtir des maisons plus rapidement et à moindre coût, répondant ainsi au besoin de loger les familles s'établissant dans les villes connaissant un essor industriel. Les bâtiments résidentiels du courant Boomtown succèdent graduellement à la maison traditionnelle québécoise au tournant du XXe siècle et deviennent très présents à Trois-Rivières.

La valeur patrimoniale du 174-190, rue Saint-François-Xavier tient aussi à l'intérêt que revêt son environnement. La maison participe à la composition de l'ensemble bâti de l'arrondissement historique de Trois-Rivières, décrété en 1964 et constituant le coeur historique de la ville. Plusieurs bâtiments d'un grand intérêt patrimonial se trouvent dans ce secteur, dont certains sont des monuments historiques classés, comme les maisons Georges-De Gannes et Hertel-De La Fresnière. L'îlot sur lequel est situé le bâtiment est en grande partie occupé par le monastère des Ursulines.
Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

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