Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Phare de l'Île-d'Entrée

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Gaspésie--Îles-de-la-Madeleine

Municipalité :

  • Les Îles-de-la-Madeleine

Date :

  • 1969 – (Construction)

Thématique :

  • Patrimoine maritime et fluvial

Usage :

  • Transport, communication et services publics (Aides fixes à la navigation > Aides lumineuses (phares))

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Inventaires associés (1)

Carte

Description

Le phare de l'Île-d'Entrée est une installation côtière d'aide à la navigation construite en 1969. La structure est composée d'une tour de plan hexagonal en béton recouverte de crépi, sans fenêtre, et d'une lanterne en métal au toit arrondi. La lanterne, peinte en rouge, est ceinturée d'une galerie protégée par un garde-corps. Le phare de l'Île-d'Entrée est érigé en bordure d'une falaise, sur un site clôturé à proximité d'un petit hameau. Il se situe au sud-ouest de l'île d'Entrée, dans la municipalité des Îles-de-la-Madeleine.

Ce bien est cité immeuble patrimonial.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Les Îles-de-la-Madeleine) 2006-01-17

Statuts antérieurs

  • Avis de motion de citation, 2005-09-20
 

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Valeur patrimoniale

Le phare de l'Île-d'Entrée présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Il témoigne de la volonté du ministère de la Marine et des Pêches du Canada de sécuriser le corridor maritime du golfe du Saint-Laurent, où se produisent de fréquents naufrages. La première phase de construction de phares aux Îles-de-la-Madeleine a lieu de 1870 à 1874. C'est durant cette période que l'ancien phare de l'île d'Entrée est érigé, soit en 1874. Ce premier phare est détruit par la foudre en 1908, puis reconstruit deux ans plus tard. Le phare actuel, datant de 1969, est la troisième sentinelle maritime érigée sur l'île d'Entrée. Il s'agit d'une structure moderne fonctionnant à l'électricité, contrairement au phare précédent dont le système est alimenté au kérosène. En 1988, le phare est automatisé; son dernier gardien quitte ses fonctions. Le phare de l'Île-d'Entrée rappelle l'histoire de la navigation aux îles de la Madeleine.

Le phare de l'Île-d'Entrée présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Le bâtiment illustre l'évolution architecturale de ce type de construction aux îles de la Madeleine. Conçu par des ingénieurs du ministère des Transports du Canada, il est le seul phare de l'archipel construit en béton armé. La plupart des phares des îles sont en bois. Avec le phare du Borgot à l'Étang-du-Nord, reconstruit en matière plastique en 1987, le phare de l'Île-d'Entrée figure parmi les exemples de phares les plus récents et modernes sur l'archipel. La structure est de plan hexagonal et élancée. Elle s'inspire d'un modèle plus ancien utilisé dans les années 1870 durant la première vague de construction de phares au Canada. À titre d'exemple, le phare de l'Anse-à-la-Cabane, érigé en 1871 sur l'île du Havre-Aubert, possède un volume semblable. Le bâtiment de l'île d'Entrée est toutefois plus épuré et ne comporte aucun ornement ni ouverture sur la tour, à l'exception de la porte d'entrée. Le phare de l'Île-d'Entrée témoigne de l'évolution des systèmes d'aide à la navigation au cours du XXe siècle.

Le phare de l'Île-d'Entrée présente en outre un intérêt patrimonial pour sa valeur emblématique. La municipalité des Îles-de-la-Madeleine compte cinq phares encore fonctionnels et accessibles. Ils constituent des éléments dominants de son paysage architectural maritime. En plus de leur rôle d'aide à la navigation, les phares représentent toujours des repères maritimes pour les pêcheurs et les plaisanciers. Ils sont aussi des repères terrestres pour chacun de leur village respectif. Plus de 700 naufrages sont répertoriés au fil des ans dans cette région insulaire. La valeur symbolique de guide et de porteurs de lumière des phares demeure présente dans l'imaginaire collectif des Madelinots. L'histoire des phares est intimement liée à celle des îles de la Madeleine et les insulaires leur manifestent un attachement réel.

Source : Municipalité des Îles-de-la-Madeleine, 2008.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques du phare de l'Île-d'Entrée liés à ses valeurs historique, architecturale et emblématique comprennent, notamment :
- sa situation au sud-ouest de l'île d'Entrée, sur un site clôturé à proximité d'un petit hameau, dans la municipalité des Îles-de-la-Madeleine;
- son volume, dont la tour de plan hexagonal élancée, la lanterne au toit arrondi, ainsi que la galerie et son garde-corps;
- ses matériaux, dont le béton armé recouvert de crépi de la tour, le métal de la lanterne et du garde-corps et le bois de la porte d'entrée;
- ses ouvertures, dont les baies vitrées de la lanterne et la porte d'entrée à la base de la tour surmontée d'une marquise;
- son aspect épuré et son absence d'ornement.

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Informations historiques

Le premier phare de l'Île-d'Entrée est construit en 1874, durant une importante période de balisage par le ministère de la Marine et des Pêches du Canada. De nombreux phares sont érigés à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Ils viennent sécuriser le corridor maritime du golfe du Saint-Laurent, où se produisent de fréquents naufrages. En 1908, ce premier phare est détruit par la foudre et reconstruit deux ans plus tard. Le phare actuel, érigé en 1969, est la troisième sentinelle maritime de l'île d'Entrée. C'est la seule île habitée complètement détachée de l'archipel des îles de la Madeleine. Son phare est le premier que les visiteurs aperçoivent en arrivant dans l'archipel à bord du traversier.

Le phare actuel de l'Île-d'Entrée est unique dans l'archipel par sa construction en béton armé. Il figure parmi les exemples les plus récents et modernes aux îles. Sa forme s'inspire d'un modèle de phare plus ancien utilisé dans les années 1870. À titre d'exemple, le phare de l'Anse-à-la-Cabane, érigé en 1871 sur l'île du Havre-Aubert, possède un volume semblable. Le phare de l'Île-d'Entrée fonctionne à l'électricité, contrairement au phare précédent dont le système est alimenté au kérosène. L'année suivant sa construction, le premier ministre du Canada à l'époque, Pierre-Elliott Trudeau (1919-2000), visite le phare. En 1988, la structure est automatisée; son dernier gardien, John McLean, quitte alors ses fonctions. La famille McLean habite toujours à proximité du phare.

Le phare de l'Île-d'Entrée est cité en 2006.

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Emplacement

Region administrative :

  • Gaspésie--Îles-de-la-Madeleine

MRC :

  • Les Îles-de-la-Madeleine

Municipalité :

  • Les Îles-de-la-Madeleine

Adresse :

  • route 199

Localisation informelle :

Île d'Entrée

Latitude :

  • 47° 16' 3.0"

Longitude :

  • -61° 42' 18.0"

Désignation cadastrale

Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
Îles-de-la-Madeleine Île-d'Entrée Absent 104

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Références

Notices bibliographiques :

  • BOUCHARD, Claude et George FISHER. Sentinels in the Stream : Lighthouses of the St. Lawrence River. s.l. The Boston Mills Press, 2001. s.p.

Multimédias disponibles en ligne :

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