Barthe, Joseph-Guillaume

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Né à Carleton (Carleton-sur-Mer), le 16 mars 1816, Joseph-Guillaume Barthe est le fils de Joseph Barthe, cultivateur puis capitaine au long cours, et de Marie-Louise-Esther Tapin.

Barthe effectue ses études primaires à Trois-Rivières, puis entre au séminaire de Nicolet en 1827. Il ne parvient pas à terminer son cour de philosophie et tente sans succès d'étudier la médecine. Il s'oriente alors vers le droit, auprès d'Edward Barnard, et obtient sa commission d'avocat en 1840.

Résidant chez son oncle Étienne Tapin lors de ses études, Barthe subit son influence et s'intéresse rapidement à la politique. En 1837 et 1838, il se fait connaître comme orateur et poète patriote et publie notamment, en décembre 1838, sous le pseudonyme Marie-Louise, Aux exilés politiques canadiens, dans un journal Le Fantasque. Cet écrit lui vaut un séjour de trois mois à la prison de Trois-Rivières.

De 1841 à 1844, Barthe effectue un court passage en politique à titre de député de Yamaska à l'Assemblée législative de la province du Canada. Il suit la ligne de Denis-Benjamin Viger et exprime ses convictions politiques dans le journal L'Aurore des Canadas.

En 1846, grâce à Viger, Barthe devient greffier à la Cour d'appel du Bas-Canada. Cette nomination à un poste prestigieux est rapidement contestée et l'avocat perd sa charge deux ans plus tard. En 1849, il reçoit une nouvelle commission, mais insatisfait du salaire, il démissionne en 1850 et part pour la France. Il envisage d'attirer des Français pour coloniser les terres de l'Ouest et d'obtenir de l'Institut de France, l'affiliation de l'Institut canadien. Son voyage dure deux ans et n'apporte pas les résultats escomptés. Il rentre à Montréal avec 280 ouvrages et quelques moulages pour l'Institut, mais ne reçoit pas l'affiliation et surtout, doit constater l'échec de son projet de colonisation. Il en profite toutefois pour écrire un livre, Le Canada reconquis par la France (1855), publié peu de temps avant son retour. Destiné à attirer l'attention des Français sur le Canada, l'ouvrage se révèle un règlement de compte à l'endroit d'ennemis personnels et fait beaucoup plus de bruit au Canada qu'en France.

Dès 1855, Barthe retourne s'installer à Trois-Rivières et se concentre sur son métier de rédacteur. Il collabore aux périodiques L'Ère nouvelle et Le Bas-Canada. En 1857, il déménage à Québec et travaille successivement pour Le Canadien, Le Drapeau de Lévis et Le Journal de Lévis. Vers 1870, il est de retour à Montréal et rédige un dernier livre intitulé Souvenirs d'un demi-siècle ou Mémoires pour servir à l'histoire contemporaine (1885), ouvrage moins vindicatif que son premier opus, mais contenant beaucoup de faits inventés.

Il est décédé à Montréal, le 4 août 1893.

Il avait épousé à Trois-Rivières, en 1844, Louise-Adélaïde Pacaud.

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