Moulin à vent de Trois-Rivières
Type :
Patrimoine immobilier
Région administrative :
- Mauricie
Municipalité :
- Trois-Rivières
Date :
- vers 1781 – 1781 (Construction)
- 1864 (Incendie)
- 1934 (Rénovation)
- 1975 (Déménagement)
Période :
- Le Régime britannique (1760 à 1867)
Thématique :
- Patrimoine industriel
Usage :
- Fonction industrielle, transformation de matières végétales et animales (Moulins à farine > Moulins à vent)
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Inventaires associés (1)
Carte
Description
Le moulin à vent de Trois-Rivières est une tour en pierre cylindrique de quatre étages, coiffée d'un toit conique de faible pente. Édifié en 1781 à proximité du fleuve Saint-Laurent, ce moulin a été déménagé en 1975 sur le campus de l'Université du Québec à Trois-Rivières.
Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble patrimonial, et pas au terrain.
Plan au sol :
Circulaire
Nombre d'étages :
4
Groupement :
Détaché
Structure :
- Bois
- Maçonnerie en pierre
Fondations :
- Béton
Toit :
-
Forme : Conique
Matériau : Asphalte, bardeaux
Fenêtre(s) :
- Rectangulaire
Éléments architecturaux :
- Plate-bande
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Immeuble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 1961-02-21 |
Catégories de conservation
|
|||
Valeur patrimoniale
Le moulin à vent de Trois-Rivières présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Contrairement à la majorité des moulins construits au Québec, ce n'est pas un moulin banal. Il n'est donc pas relié à la vie socioéconomique d'une seigneurie, mais plutôt à celle de la ville de Trois-Rivières. Il était la propriété d'un particulier, qui le donnait en location à un meunier. Les Trifluviens y ont fait moudre leur grain entre 1781 et 1854, année où il cesse ses activités en raison d'une vive concurrence venant d'autres moulins. Le moulin a été acquis par la Ville de Trois-Rivières en 1906. Il a été réparé et a reçu des ailes et un toit neufs à l'occasion des fêtes du tricentenaire de l'endroit. La Ville manifestait ainsi son désir de conserver cette structure, attirant l'attention sur son histoire et son intérêt en tant que témoin d'un aspect de la vie d'autrefois et d'un savoir-faire tombé en désuétude.
Le moulin à vent de Trois-Rivières présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Comme la plupart des autres moulins de la vallée du Saint-Laurent, c'est une tour cylindrique en pierre, coiffée d'un toit conique. Avec ses quatre étages, le moulin de Trois-Rivières est le plus élevé des 19 moulins à vent conservés au Québec.
Le moulin à vent de Trois-Rivières présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur technologique. Bien que privé de ses mécanismes d'origine, il témoigne d'une technique de mouture utilisée au cours du Régime français et au début du Régime anglais. À l'instar de plusieurs autres moulins érigés entre le XVIIe et le XIXe siècle dans la vallée du Saint-Laurent, il était implanté aux abords du fleuve Saint-Laurent, dans une région au relief plat, afin de tirer profit des vents dominants.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.
Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques du moulin à vent de Trois-Rivières liés à ses valeurs historique, architecturale et technologique comprennent, entre autres :
- son volume, dont la forme cylindrique, les quatre étages et le toit conique de faible pente;
- la maçonnerie en pierre;
- quelques ouvertures fonctionnelles.
Informations historiques
La ville de Trois-Rivières se dote d'un moulin à vent dès 1650. Au XVIIIe siècle, deux moulins coexistent, dont un en pierre, bâti entre 1697 et 1704, sur le terrain de la commune (lieu commun de pâturage). Ce moulin, qui est successivement la propriété de Jean-Baptiste Fafard dit Laframboise, de Joseph Godefroy de Tonnancour, conseiller et procureur du roi, et d'Antoine Laguerche, est ravagé par les flammes en 1781. Peu de temps après le sinistre, les restes du moulin de la Commune sont achetés par Nathaniel Day, commissaire général de l'armée britannique, qui utilise les pierres pour en bâtir un nouveau près du fleuve. Au cours de son histoire, ce moulin change fréquemment de propriétaires, qui ne l'exploitent pas eux-mêmes mais le louent à des meuniers locaux. En 1830, le moulin est doté de deux paires de meules. Il cesse ses activités en 1854, en raison d'une vive concurrence venant d'autres moulins. Dix ans plus tard, les ailes, les pièces du mouvement et la toiture sont incendiées au cours d'un orage.
Le moulin à vent devient officiellement possession de la Ville de Trois-Rivières en 1906. À l'occasion des fêtes du tricentenaire, en 1934, il est réparé et reçoit des ailes et un toit neufs. Mais l'état du moulin, coincé entre les édifices de la rue Notre-Dame, se détériore rapidement.
Le moulin à vent de Trois-Rivières est classé en 1961. En 1975, il est déménagé sur le terrain de l'Université du Québec à Trois-Rivières, son environnement d'origine étant jugé trop menaçant pour sa survie à long terme.
Emplacement
Region administrative :
- Mauricie
MRC :
- Trois-Rivières
Municipalité :
- Trois-Rivières
Adresse :
- 3351, boulevard des Forges
Localisation informelle :
Situé à l'extrémité est du campus de l'Université du Québec de Trois-Rivières
Latitude :
- 46° 20' 58.628"
Longitude :
- -72° 34' 29.114"
Désignation cadastrale
Circonscription foncière | Division cadastrale | Désignation secondaire | Numéro de lot |
---|---|---|---|
Trois-Rivières | Cité de Trois-Rivières | Absent | 1101 - 183 ptie |
Références
Notices bibliographiques :
- Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
- Commission des monuments historiques de la province de Québec et Pierre-Georges ROY. Vieux manoirs, vieilles maisons Québec. Québec, Ls.-A. Proulx, 1927. s.p.
- DESJARDINS, Pierre. Les moulins à vent du Québec. Analyse et proposition d'intervention. Québec, Ministère des Affaires culturelles, 1982. 18 p.
- DIONNE, Pierre-Yves. « Moulin à vent ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 32.
- GAGNON, Laval et Kathy PARADIS. La tournée des vieux moulins à vent du Québec. Cap-Saint-Ignace, La Plume d'oie, 1999. 191 p.
Multimédias disponibles en ligne :
Numéro du bien :
- Identifiant municipal : 708