Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Acériculture dans La Matapédia

Type :

Patrimoine immatériel

Région administrative :

  • Bas-Saint-Laurent

Vitalité :

  • Vivant

Type d'élément :

  • Pratique

Classification :

  • Pratiques techniques > Liées aux matières premières > Pratiques d'acquisition > Cueillette / prélèvement

Éléments associés

Inventaires associés (1)

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Description

L'acériculture consiste à récolter la sève des érables (eau d'érable) au printemps afin de produire du sirop d'érable et d'autres produits dérivés tels que la tire, le beurre et le sucre d'érable. L'aménagement des érablières est également une facette importante de cette pratique culturelle traditionnelle. On compte une quinzaine d'entreprises acéricoles dans La Matapédia et plusieurs érablières artisanales.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Historique

L'acériculture sur l'actuel territoire de la MRC de La Matapédia est une pratique observée depuis le 19e siècle. À cette époque, la transformation de l'eau d'érable était le principal moyen de s'approvisionner en sucre. La qualité des érablières pouvait aussi être un facteur attractif pour les premiers colons à s'établir dans la région.

À partir des années 1990, on assiste à une hausse de production résultant notamment des gains de productivité à l'entaille grâce aux nouvelles pratiques acéricoles. On retrouve encore un bon nombre d'érablières artisanales sur le territoire de La Matapédia, mais l'acériculture se tourne progressivement vers les techniques modernes, la productivité et la rentabilité économique. Certains acériculteurs inscrivent toutefois leur pratique dans la tradition comme dans la modernité, en ce sens où ils exploitent les nouvelles technologies tout en accordant beaucoup d'importance aux traditions du temps des sucres. Au fil du temps, la coutume des repas festifs à la cabane à sucre s'est établie dans les moeurs de la collectivité.

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Contexte

La MRC de La Matapédia se situe à la limite de l'aire de distribution de l'érable à sucre, mais le territoire renferme néanmoins quelques érablières ayant un potentiel acéricole intéressant. Certaines municipalités comme Amqui, Saint-Cléophas, Saint-Damase, Saint-Moïse, Saint-Vianney et Sayabec sont reconnues sur le plan acéricole, alors que les peuplements d'érables sont plus rares vers l'est. On y trouve des érablières commerciales et des érablières artisanales, lesquelles sont situées à la fois sur les terres publiques et les terrains privés. Afin d'assurer la régénération des érablières, il s'avère important pour les acériculteurs de réaliser des travaux de sylviculture et d'entretien, ce qui nécessite des connaissances particulières.

Dans La Matapédia, la période de coulée des érables s'échelonne généralement de la mi-mars à la fin du mois d'avril, selon des conditions climatiques printanières. S'il est difficile de prévoir à l'avance le début de la saison, les acériculteurs expérimentés savent repérer les indices d'une saison hâtive ou tardive.

La mise en marché des produits de l'érable est notamment chapeautée par le Plan conjoint des producteurs acéricoles du Québec, lequel est enchâssé dans la Loi sur la mise en marché des produits agricoles, alimentaires et de la pêche. Certains producteurs acéricoles de La Matapédia sont membres de la Coopérative de producteurs de sirop d'érable (Citadelle), laquelle figure sur la liste des acheteurs autorisés en vertu de la Convention de mise en marché du sirop d'érable pour les années de commercialisation 2013-2014. La production est écoulée localement ou à l'extérieur, selon les cas.

Le goût du sirop d'érable produit dans La Matapédia se différencie de celui des autres régions du Québec. Il semble que le goût peut également varier d'une érablière à l'autre, et ce, dans un même secteur. Ainsi, le sirop d'érable de La Matapédia est un véritable produit du terroir. Le repas à la cabane à sucre fait partie des évènements coutumiers encore fort populaires dès l'arrivée du printemps dans La Matapédia.

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Apprentissage et transmission

Les connaissances et les savoir-faire entourant l'acériculture se sont transmis oralement et par imitation, souvent au sein de la cellule familiale. D'ailleurs, certaines érablières sont exploitées depuis des générations et elles constituent dans certains cas un véritable patrimoine familial. C'est au contact privilégié des acériculteurs expérimentés, dans un contexte de pratique, que les apprentis étaient initiés à la récolte et à la transformation de l'eau d'érable. Le processus de transmission et d'appropriation pouvait s'échelonner sur plusieurs années. Sans remplacer complètement la transmission des savoir-faire, la formation est aujourd'hui essentielle en raison de l'évolution de la pratique : « La production comme telle, aujourd'hui, est tellement spécialisée qu'on n'a pas le choix de passer par la formation, mais la passion va continuer néanmoins de se transmettre d'un acériculteur à l'autre ». Les modalités de l'apprentissage ne sont donc plus les mêmes qu'autrefois.

Les acériculteurs actifs sur le territoire de la MRC de La Matapédia se concertent afin d'accroitre leur productivité, de développer le marché local et d'exploiter le terroir matapédien à son plein potentiel. Des connaissances et des savoir-faire sont ainsi partagés au sein de la communauté d'acériculteurs de La Matapédia.

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Emplacement

Region administrative :

  • Bas-Saint-Laurent

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