Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Cimetière de Saint-James

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Cimetière St. James

Région administrative :

  • Outaouais

Municipalité :

  • Gatineau

Date :

  • vers 1820 – (Construction)

Thématique :

  • Patrimoine religieux

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Anglicanisme)

Usage :

  • Services et institutions (Cimetières)

Éléments associés

Personnes associées (9)

Carte

Description

Le cimetière de Saint-James est un lieu de sépulture de tradition anglicane probablement aménagé à partir de 1820. Ce cimetière, d'une superficie de quelques acres, est situé sur un terrain dénivelé. Il se compose d'un secteur planté d'arbres matures et d'un secteur gazonné. Le lieu est délimité par une clôture, un muret et un boisé, et il comprend une voie d'accès principale. Le cimetière est ponctué de monuments funéraires de diverses formes disposés en rangées. Quelques stèles sont regroupées sur des lots familiaux ceinturés de murets ou de clôtures en fer forgé. Le cimetière de Saint-James est implanté sur le versant d'une colline, en bordure de la voie publique, dans un environnement urbain de l'actuel centre-ville de Gatineau.

Ce bien est cité site patrimonial.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Site patrimonial Municipalité (Gatineau) 2011-02-08

Statuts antérieurs

  • Avis de motion de citation, 2010-11-09
 

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Valeur patrimoniale

Le cimetière de Saint-James présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Il s'agit d'un des plus anciens lieux de sépulture de l'Outaouais. La région est colonisée au tournant du XIXe siècle. Le canton de Hull, concédé en 1797 à Philemon Wright (1760-1839), est l'un des premiers à être peuplé. Wright, qui dirige un groupe d'associés, s'établit en 1800 sur la rive nord de la rivière des Outaouais, près des chutes des Chaudières, et y fonde un village correspondant à l'actuel secteur de Hull. Un lieu de sépulture est aménagé à l'est de la localité, probablement vers 1820. Dans les années suivantes, le cimetière est rattaché à la paroisse anglicane St. James, fondée en 1823. Pendant plusieurs années, la paroisse dessert les communautés des deux rives de la rivière des Outaouais, et plusieurs résidents anglicans de Hull et de Bytown (aujourd'hui Ottawa) sont enterrés dans le cimetière St. James. Quelques habitants anglophones d'autres confessions religieuses semblent également y avoir été inhumés. Le lieu de sépulture sert également à enterrer les victimes des épidémies de variole et de fièvre jaune. Le cimetière demeure la propriété de l'église St. James jusqu'à la dissolution de la paroisse en 2007. Le lieu de sépulture est depuis administré par un organisme à but non lucratif. Le cimetière de Saint-James témoigne ainsi de l'établissement d'une importante communauté anglicane dans la région, et il est l'un des plus vieux lieux de sépulture de la municipalité.

Le cimetière de Saint-James présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur historique découlant de son association avec plusieurs personnes ayant marqué l'histoire régionale. Philemon Wright et son épouse Abigail Wyman (1760-1829) y sont enterrés, ainsi que plusieurs de leurs descendants. Cette famille a joué un rôle primordial dans le développement du canton en intervenant dans de nombreuses sphères d'activités telles que l'agriculture, le commerce du bois, la production industrielle et la vie politique. Les dépouilles de certains maires de la région reposent également dans ce lieu de sépulture, dont le premier maire de Bytown (aujourd'hui Ottawa), John Scott (1822-1857), élu en 1847, et les maires de Hull, Christopher Columbus, élu en 1877, et William Francis Scott, en poste de 1890 à 1891 et en 1897. D'autres personnalités ayant marqué l'histoire de la ville d'Ottawa sont enterrées au cimetière de Saint-James, dont Nicholas Sparks (1794-1862), qui détenait la majeure partie des terres du futur centre-ville de la capitale canadienne, l'industriel Lyman Perkins (1800-1881), ainsi que Robert Bell (1821-1873), arpenteur, journaliste et fondateur du journal « Ottawa Citizen ». Un monument commémoratif, érigé par une loge maçonnique en mémoire de l'homme d'affaires Ezra Butler Eddy (1827-1906), se trouve également sur le site. Le cimetière de Saint-James rappelle ainsi le souvenir de personnalités qui ont marqué le développement de la région.

Le cimetière de Saint-James présente en outre un intérêt patrimonial pour sa valeur ethnologique. Le site témoigne des différentes formes d'aménagement de cimetières et des changements de goûts en matière de monuments funéraires au cours des XIXe et XXe siècles. Le cimetière constitue un vaste espace vert aménagé comprenant un secteur planté d'arbres matures et un secteur gazonné. Le lieu de sépulture comprend de nombreux monuments funéraires en pierre de formes variées. Des stèles sobres disposées en rangées ponctuent l'ensemble du site. Des monuments plus imposants, composés notamment de larges bases supportant des obélisques ou des urnes, sont concentrés dans le secteur boisé. Plusieurs lots familiaux anciens sont également délimités par des murets ou des clôtures. Le cimetière de Saint-James, qui forme un parc urbain, constitue ainsi un témoin privilégié des pratiques funéraires des XIXe et XXe siècles.

Source : Ville de Gatineau, 2011.

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Éléments caractéristiques

Les éléments clés du cimetière de Saint-James liés à ses valeurs historiques et ethnologique comprennent, notamment :
- son implantation sur un terrain dénivelé sur le versant d'une colline, en bordure de la voie publique, en milieu urbain;
- la clôture, le muret et le boisé ceinturant le lieu;
- l'aménagement d'une voie d'accès principale ainsi que la présence d'un secteur planté d'arbres matures et d'un secteur gazonné;
- la présence de monuments funéraires en pierre de diverses formes disposés en rangées;
- la présence de quelques lots familiaux ceinturés d'un muret ou d'une clôture en fer forgé;
- les sépultures de Philemon Wright (1760-1839), de son épouse Abigail Wyman (1760-1829) et de plusieurs de leurs descendants;
- les sépultures d'anciens maires de la région, dont John Scott (1822-1857) et sa femme Nancy Louisa Wright (1830-1901), Christopher Columbus Brigham et William Francis Scott;
- les sépultures de personnalités ayant marqué l'histoire de la région, dont celles de Nicholas Sparks (1794-1862), de Robert Bell (1821-1873) et de Lyman Perkins (1800-1881);
- le monument érigé en l'honneur d'Ezra Butler Eddy (1827-1906).

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Informations historiques

Le cimetière de Saint-James est situé dans le secteur de Hull de la ville de Gatineau. La région de l'Outaouais est colonisée au tournant du XIXe siècle. Le canton de Hull est l'un des premiers à être peuplé. Le territoire est concédé en 1797 à Philemon Wright (1760-1839), un Américain originaire de la ville de Woburn au Massachusetts. L'homme y recrute des associés et des colons, et il s'établit en 1800 sur la rive nord de la rivière des Outaouais, près des chutes des Chaudières, à l'endroit qui deviendra plus tard le centre-ville de Gatineau

La communauté, alors composée majoritairement d'anglophones, se dote rapidement d'un lieu de sépulture. Un terrain situé sur le versant d'une colline, à l'est de la localité, est retenu pour aménager le cimetière. Les premières inhumations ont probablement lieu vers 1820. Dans les années subséquentes, le cimetière est rattaché à la paroisse anglicane St. James, créée en 1823. Cette paroisse dessert pendant plusieurs années les communautés des deux rives de la rivière des Outaouais, et plusieurs résidents anglicans de Hull et de Bytown (aujourd'hui Ottawa) sont enterrés dans le cimetière de Saint-James. Quelques habitants anglophones d'autres traditions religieuses semblent également y avoir été inhumés. Après la fermeture de certains cimetières de la région au cours du XIXe siècle, des dépouilles sont transférées au cimetière de Saint-James, dont celle de Ruben Traveller (1788-1861) qui a participé à la bataille navale de Trafalgar en 1805.

Plusieurs personnalités ayant marqué l'histoire locale et régionale sont inhumées dans le cimetière de Saint-James. Philemon Wright et son épouse Abigail Wyman (1760-1829) y sont enterrés, de même que plusieurs de leurs descendants comme la petite-fille de Wright, Nancy Louisa Wright (1830-1901), épouse du premier maire de Bytown, John Scott (1822-1857), aussi enterré en ce lieu. Les dépouilles d'anciens maires de Hull, dont Christopher Columbus, élu en 1877, et William Francis Scott, en poste de 1890 à 1891 et en 1897, y reposent également.

D'autres personnalités ayant marqué l'histoire de la ville d'Ottawa sont enterrées au cimetière de Saint-James, dont Nicholas Sparks (1794-1862), qui détenait la majeure partie des terres du futur centre-ville de la capitale canadienne, l'industriel Lyman Perkins (1800-1881) ainsi que Robert Bell (1821-1873), arpenteur, journaliste et fondateur du journal « Ottawa Citizen ». Un monument commémoratif, érigé par une loge maçonnique en mémoire de l'homme d'affaires Ezra Butler Eddy (1827-1906), se trouve également sur le site.

En 2007, la paroisse St. James est dissoute, et l'administration du lieu de sépulture est confiée à un organisme à but non lucratif. Le cimetière de Saint-James est constitué en 2011. Ce bien est devenu cité à l'entrée en vigueur de la Loi sur le patrimoine culturel en 2012.

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Emplacement

Region administrative :

  • Outaouais

MRC :

  • Gatineau

Municipalité :

  • Gatineau

Adresse :

  • boulevard Alexandre-Taché

Latitude :

  • 45° 25' 21.0"

Longitude :

  • -75° 44' 9.0"

Désignation cadastrale :

  • Lot 1 286 680

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Références

Notices bibliographiques :

  • ROGERS, Dave. « Who will buy the grave of Nelson's cabin boy? ». The Ottawa Citizen, 16 septembre 2006, s.p.
  • s.a. Explorez le vieux Hull et le nouveau Centre-ville. Ottawa, Commission de la Capitale nationale, 1983. 23 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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