Moulin à vent de Vincelotte
Type :
Patrimoine immobilier
Région administrative :
- Chaudière-Appalaches
Municipalité :
- Cap-Saint-Ignace
Date :
- 1690 – 1691 (Construction)
- 1924 (Restauration)
- 1980 (Restauration)
Période :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine industriel
Usage :
- Fonction industrielle, transformation de matières végétales et animales (Moulins à farine > Moulins à vent)
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Carte
Description
Le moulin à vent de Vincelotte est un moulin à farine construit en 1690 et 1691. Le bâtiment est constitué d'une tour cylindrique en pierre, coiffée d'un toit octogonal. Le moulin à vent de Vincelotte est situé en bordure du fleuve Saint-Laurent, à l'Anse-à-Gilles, dans la municipalité de Cap-Saint-Ignace.
Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, ainsi qu'au terrain.
Plan au sol :
Circulaire
Structure :
- Maçonnerie en pierre
Fondations :
- Pierre
Toit :
-
Forme : Conique
Matériau : Bois, bardeaux
Porte principale :
- bois, à panneaux
Fenêtre(s) :
- Rectangulaire, À battants, à moyens ou grands carreaux
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Immeuble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 1965-06-21 |
Catégories de conservation
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Statuts antérieurs
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Valeur patrimoniale
Le moulin à vent de Vincelotte présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Le bâtiment constitue un témoin du régime seigneurial. Un moulin comme le moulin de Vincelotte est dit « moulin banal », car le régime seigneurial impose aux seigneurs l'obligation de construire un moulin à farine pour leurs censitaires, qui doivent y faire moudre leur grain et payer en retour un droit de mouture, nommé droit de banalité. Avec le manoir et l'église, le moulin banal constitue le noyau de la seigneurie. Il subsiste très peu de moulins à vent dans la vallée du Saint-Laurent, et le moulin de Cap-Saint-Ignace est le seul encore debout sur la rive sud du fleuve entre Bécancour et Gaspé.
Le moulin à vent de Vincelotte présente également un intérêt patrimonial pour ses valeurs historique et architecturale. Le bâtiment est représentatif d'un type de bâtiment industriel, le moulin à farine. Les premiers moulins à farine de la vallée du Saint-Laurent remontent au milieu du XVIIe siècle, alors que les seigneuries commencent à se peupler. Le type le plus répandu en Nouvelle-France est le moulin-tour, conçu selon des traditions européennes et conforme à une technologie séculaire. Celui de Vincelotte en est une illustration notamment par sa tour cylindrique en pierre. À l'origine, le moulin était doté d'une calotte pivotante et d'une hélice composée de quatre ou six pales. Actionnées par le vent, ces pales transmettaient l'énergie à la meule grâce à un mécanisme aujourd'hui disparu. L'énergie éolienne se révèle toutefois moins efficace que l'énergie hydraulique, et les moulins à vent disparaissent progressivement, du moins dans certaines régions, au profit des moulins à eau.
Le moulin à vent de Vincelotte présente en outre un intérêt patrimonial pour sa valeur historique découlant de son association avec le seigneur Charles-Joseph Amyot de Vincelotte (1665-1735). Navigateur, lieutenant dans la marine et commandant de milice de la côte sud, Amyot de Vincelotte reçoit la seigneurie de Vincelotte de sa mère Geneviève de Chavigny en 1690. Personnage important de l'histoire de la Côte-du-Sud, il entreprend aussitôt la construction d'un moulin banal afin de favoriser la colonisation de son fief et de percevoir ses droits de mouture.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.
Éléments caractéristiques
Les éléments clés du moulin à vent de Vincelotte liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- sa situation en bordure du fleuve Saint-Laurent, à l'extrémité est de l'Anse-à-Gilles, dans la municipalité de Cap-Saint-Ignace;
- son volume, dont la structure cylindrique en pierre et le toit octogonal;
- ses ouvertures, dont les fenêtres à battants à grands carreaux et une porte en bois;
- les traces des deux portes d'origine et d'une ouverture en forme de meurtrière, toujours lisibles dans la maçonnerie;
- l'épi surmontant le toit.
Informations historiques
Geneviève de Chavigny cède, par héritage, la seigneurie de Vincelotte à son fils Charles-Joseph Amyot de Vincelotte en 1690. Navigateur, lieutenant dans la marine et commandant de milice de la côte sud, Amyot de Vincelotte est un personnage important de l'histoire de la Côte-du-Sud. Le nouveau seigneur entreprend rapidement la construction d'un moulin à vent en bordure du fleuve Saint-Laurent. Le moulin cesse d'être utilisé au milieu du XIXe siècle, alors qu'un moulin à eau est érigé dans la seigneurie. Après plusieurs années d'inoccupation pendant lesquelles il perd son toit et ses mécanismes, le moulin est restauré une première fois par la Commission des monuments historiques en 1924.
Le moulin à vent de Vincelotte est classé en 1957. En 1965, un nouveau classement vise la protection supplémentaire du terrain. Le moulin est restauré en 1980.
Emplacement
Region administrative :
- Chaudière-Appalaches
MRC :
- Montmagny
Municipalité :
- Cap-Saint-Ignace
Adresse :
- 641, chemin des Pionniers Est
Latitude :
- 47° 3' 48.1"
Longitude :
- -70° 27' 11.9"
Désignation cadastrale :
- Lot 3 250 483
- Lot 3 250 952
- Lot 3 250 954
Références
Notices bibliographiques :
- BÉLANGER, Noël. « Amiot (Amyot) de Vincelotte, Charles-Joseph ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca
- Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
- DIONNE, Pierre-Yves. « Moulin de Vincelotte ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 385.
- GAGNON, Laval et Kathy PARADIS. La tournée des vieux moulins à vent du Québec. Cap-Saint-Ignace, La Plume d'oie, 1999. 191 p.